
Africa-Press – Côte d’Ivoire. Face à la hausse du prix de l’essence, principalement celui du Super-plomb, la Confédération des organisations des consommateurs de Côte d’Ivoire (COC-CI), monte au créneau et dénonce le non-suivi des mesures du gouvernement.
Selon son président, Jean-Baptiste Koffi dans une déclaration consultée par KOACI, ce qui dérange et suscite colère, mécontentement et désapprobation des consommateurs, c’est ce qu’il conviendrait d’appeler le « service après-vente » c’est-à-dire le suivi et l’évaluation des mesures gouvernementales.
« En effet, quand le gouvernement opte volontairement de n’augmenter uniquement que le prix du SUPER, car toucher au gazole impacterait le transport et partant entrainerait une hausse généralisée des prix, il doit se donner les moyens de faire en sorte qu’il en soit ainsi. Les exemples sont légion qui montrent que tel n’est souvent pas encore le cas. Et C’est tous les jours que nos associations de consommateurs reçoivent les cris du cœur des usagers de la route sur l’augmentation anarchique du tarif du transport dans les communes d’Abidjan. De Bingerville à Adjamé, de Port-Bouet au Plateau en passant par Treichville et de Yopougon à Marcory etc. de nombreuses lignes sont impactées. Pour ne citer que le cas de Yopougon d’où nous recevons un grand nombre de plaintes, le prix du transport en Gbaka de Cocody à Yopougon Toits rouges, et au Koweït vient d’augmenter de 25%. Aux heures de pointe, les prix augmentent sur certaines lignes dans nos communes, sans oublier le phénomène de fractionnement des trajets qui fait passer le budget de transport des usagers du simple au triple. Tout ceci dans un environnement de prix de Gazole inchangé. Incroyable !!!! », relève-t-il.
À le croire, si n’est fait pour assurer le « service après-vente » dans le transport, cela sonnerait comme un aveu d’impuissance de nos autorités.
« Autre « service après-vente’ » à réaliser impérativement est le renforcement de la surveillance de nos frontières pour mettre un terme au Traffic de carburant dont parle le gouvernement. Un tel Traffic ne saurait perdurer et pénaliser une grande frange de la population. C’est une des causes endogènes de l’augmentation actuelle du prix du super. Elle a au moins l’avantage de ne pas s’imposer au gouvernement », poursuit M. Koffi.
Enfin, le président de la Confédération des organisations des consommateurs de Côte d’Ivoire (COC-CI) appelle donc à son éradication pour soulager leur pouvoir d’achat à la prochaine révision tarifaire. C’est un défi largement à la portée de nos autorités.
L’augmentation du coût du super de 775 FCFA à 815 FCFA, soit une hausse de 40 FCFA, permet de continuer à assurer la fourniture des produits pétroliers en Côte d’Ivoire, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue du Conseil des ministres, tenu mercredi 1er février 2023.
M. Coulibaly a expliqué que le prix du baril à l’international est descendu à 80 dollars et que cette légère baisse ne permet pas de revenir au prix antérieur.
« C’est vrai que nous sommes loin des 100 dollars auxquels nous étions au plus fort de la crise russo-ukrainienne. Pour revenir à la situation antérieure, il faudrait que le prix du baril descende au prix auquel il était avant. C’est-à-dire, autour de 60 et 65 dollars », a-t-il argumenté.
Selon le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, bien de pays, qui ont essayé de maintenir leurs prix, ont enregistré des ruptures de fournitures, faute de pouvoir payer leurs fournisseurs.
Il a souligné que le gouvernement a injecté plus de 700 milliards de FCFA de subvention dans le secteur du pétrole, depuis le premier trimestre 2022, en vue de protéger le pouvoir d’achat des populations.
« Cette subvention et les efforts consentis par l’Etat ont permis de réduire le coût de la vie et maîtriser le taux d’inflation qui oscille entre 5,4% et 5,7 % contre 20% dans certains pays de la sous-région », a-t-il soutenu.
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