Bingerville, litige foncier à Koffikro entre un opérateur économique et les populations, les réactions des différentes parties

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Bingerville, litige foncier à Koffikro entre un opérateur économique et les populations, les réactions des différentes parties
Bingerville, litige foncier à Koffikro entre un opérateur économique et les populations, les réactions des différentes parties

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Depuis quelques mois, le village de Koffikro dans la sous-préfecture de Bingerville est sous le feu de l’actualité. Un conflit ouvert entre Diomandé Bêh opérateur économique et les populations suite à une opération de décapage de plus de 16 hectares qui devrait servir à une opération immobilière serait à la base.

Depuis le mois de septembre 2021, des travaux ont commencé avec la présence des bulldozers sur le site et se heurtent à l’opposition des jeunes et femmes de Koffikro, parce que Diomandé Bêh est en train de « les spolier de centaines d’hectares de leurs terres ».

Selon des informations en notre possession, Kouao Ehuatchi Hyacinthe et un groupe de jeunes du village de Koffikro partis pour s’informer sur le site le jeudi 02 décembre 2021 auraient été interpellés par des policiers de la GMI.

« Ils nous ont interpellé au moment où je demandais à remettre un document (convocation) à l’officier de permanence sur les lieux et ils m’ont violenté. Sur instruction de leur chef, ils m’ont embarqué de force pour la préfecture de police. Ces éléments du GMI affirment qu’ils ont été envoyé par le préfet de police d’Abidjan » affirme Kouao Ehuatchi Hyacinthe dans une vidéo enregistré sur le « théâtre des opérations » et dont nous avons eu copie.

« Mes téléphones ont été confisqués et ma paire de lunettes brisée, mes téléphones ont été endommagés y compris la clé contact de mon véhicule arrachée de force » ajoute, M. Kouao.

Selon un confrère qui a pu joindre le Préfet de Police d’Abidjan, le Commissaire divisionnaire major de police, Dosso Siaka, ce dernier reconnait avoir envoyé en mission des éléments, dans le cadre de l’exécution d’une décision de justice.

« Nous avons envoyé sur le site un détachement de policier en application d’une décision de justice, sur instruction du Procureur général. Pas pour le compte de quelqu’un d’autre. L’un des jeunes que les éléments avaient interpellé, a été même libéré (…) » aurait déclaré dans la nuit du 3 décembre 2021, le Commissaire Principal Dosso, joint par téléphone.

L’opérateur économique que KOACI a joint par téléphone ce matin a affirmé que c’est l’administration qui active ce conflit foncier, car selon lui, Koffikro n’est pas propriétaire terrien donc ne peut pas revendiquer de parcelles et l’administration le sait.

Diomandé Bêh a avoué que les terres appartiennent au village d’Akouagban dans la sous-préfecture de Bingerville et les « gens veulent contourner la vérité ».

« Les terrains n’appartiennent pas à Koffikro. Koffikro est un campement, c’est l’administration qui a créé ce litige. La parcelle appartient au village «Akouagban ». C’est ce que les documents disent. Dans la réalité l’administration sait que Koffikro n’est pas un village. Les propriétaires terriens de la zone de Bingerville, sont quelques villages cités, pourquoi les gens veulent contourner la vérité. Tout ce qui est dit est faux. C’est n’importe quoi, la parcelle appartient à «Akouagban » point. Koffikro n’a pas de terres. Les lotissements qui ont été réalisés sont des régularisations. S’ils étaient des propriétaires terriens, ils allaient lancer une enquête de commodo et d’incommodo avant d’obtenir leur arrêté qui a été fait suite à une régularisation. Il n’y a pas eu d’enquêtes de commodo et d’incommodo signée par le ministre de la Construction. S’ils étaient vraiment propriétaires avant de faire un lotissement, on lance une enquête de commodo et d’incommodo », s’est justifié, l’opérateur, Diomandé Bêh.

Wassimagnon

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