Africa-Press – Côte d’Ivoire. Dans une ambiance festive et empreinte d’émotion, la quatrième édition de la Colonie d’État a officiellement été lancée ce lundi, dans l’enceinte de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) à Abidjan. Plus de 220 enfants, âgés de 7 à 14 ans, ont quitté la capitale économique à bord de quatre cars en direction d’Aboisso, dans la région du Sud-Comoé, où ils séjourneront pendant deux semaines.
Cette initiative, entièrement prise en charge par l’État, est portée par le Ministère du Tourisme et des Loisirs, avec l’appui de plusieurs partenaires institutionnels. Elle vise à offrir à des enfants issus de milieux divers une expérience de vie enrichissante, axée sur l’épanouissement personnel, la mixité sociale et la citoyenneté.
Dans son allocution, Kéité Mamadou, Directeur des parcs d’attraction, des jeux et des loisirs, a salué la vision du Ministre Siandou Fofana, initiateur de cette colonie d’État. Il a souligné l’engagement du ministère à offrir à tous les enfants, sans distinction, un accès équitable à des vacances de qualité: « Cette colonie est l’expression concrète d’une volonté politique forte d’offrir aux enfants des espaces d’épanouissement, de découverte et de construction citoyenne. »
Depuis son lancement en 2022, la Colonie d’État s’est inscrite dans une logique d’itinérance nationale: Bouaké (2022), Abengourou (2023), Korhogo (2024) et, cette année, Aboisso. Elle est devenue, selon Kéité Mamadou, une véritable « institution républicaine » incarnant les valeurs de vivre-ensemble et de solidarité.
Il a toutefois exprimé un regret: face à l’engouement croissant, de nombreuses demandes d’inscription n’ont pu être satisfaites, faute de places disponibles. Un appel a donc été lancé à l’élargissement du programme dès les prochaines éditions.
Pour Isabelle Anoh, Directrice Générale des Loisirs, cette colonie va bien au-delà d’un simple séjour de vacances. Il s’agit d’un projet structurant, porteur d’une vision sociale ambitieuse: « Cette édition 2025 reflète notre volonté de permettre à tous les enfants, sans distinction, de bénéficier de loisirs sains, éducatifs et sécurisés. »
Elle a insisté sur la diversité des profils des jeunes participants: enfants des directions régionales de l’Éducation nationale, pupilles de l’État, bénéficiaires du ministère de la Femme, enfants des villages SOS, jeunes orientés par le ministère de la Santé, ou encore enfants issus de collectivités territoriales comme Béoumi, Divo ou Ferkessédougou.
« Ce brassage social, territorial et institutionnel donne à cette colonie une véritable vocation citoyenne, porteuse de valeurs d’équité et de solidarité. »
Elle a également tenu à rassurer les parents: un encadrement qualifié, un dispositif médical, logistique et psychologique complet, ainsi que des activités ludiques et pédagogiques adaptées sont mis en place pour assurer la sécurité et le bien-être des enfants.
S’adressant aux jeunes colons, Isabelle Anoh leur a adressé un message à la fois bienveillant et responsabilisant: « Amusez-vous, car je suis certaine que vous avez bien travaillé à l’école cette année. Soyez respectueux, curieux et solidaires. Vous êtes les ambassadeurs de cette colonie. »
Avec humour, elle a évoqué l’espoir d’une augmentation du budget pour les prochaines années, en appelant malicieusement à la générosité du ministère.
De son côté, Kéité Mamadou a insisté sur l’importance de faire de cette colonie « une expérience inoubliable ». Il a renouvelé ses remerciements aux nombreux partenaires, notamment au ministère de l’Éducation nationale, pour la mise à disposition gracieuse des infrastructures d’hébergement (CAFOP), ainsi qu’aux ONG, collectivités et associations qui accompagnent cette initiative depuis ses débuts.
Avec plus de 220 enfants accueillis cette année et une demande croissante, la Colonie d’État s’impose désormais comme un outil puissant de cohésion sociale, d’inclusion territoriale et d’éducation citoyenne.
Les organisateurs affichent une ambition claire: institutionnaliser cette colonie à plus grande échelle, avec l’objectif de doubler le nombre de sessions par an, afin de répondre à l’enthousiasme massif des familles ivoiriennes.
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