Mieux supporter les prothèses grâce à des greffes de peau devient envisageable

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Mieux supporter les prothèses grâce à des greffes de peau devient envisageable
Mieux supporter les prothèses grâce à des greffes de peau devient envisageable

Africa-Press – Côte d’Ivoire. La peau des personnes amputées est fragile et souvent sujette à des irritations dues à la pression exercée par leur prothèse. Seule la peau de la plante des pieds ou des mains pourrait résister à une telle pression. C’est pourquoi une équipe de chercheurs de l’Université Johns Hopkins, à Baltimore (États-Unis) a réalisé un essai clinique de phase I (évaluation de la tolérance) dans lequel ils ont greffé des cellules de peau de la plante des pieds de volontaires sur leur cuisse, pour voir si la même résistance pouvait se développer ailleurs sur le corps. Les résultats sont publiés dans la revue Science.

L’épiderme s’épaissit jusqu’à 5 mois après l’injection de fibroblastes

L’épiderme est le tissu le plus superficiel de la peau. Il contient les kératinocytes, producteurs de la couche cornée caractéristique du degré de résistance aux contraintes mécaniques. Plus en profondeur, un second feuillet – le derme – communique avec l’épiderme, via des cellules nommées fibroblastes, responsables de la structure et de l’élasticité du derme.

La peau de la plante des pieds est une peau dite palmaire, du fait de ses propriétés résistantes. Les chercheurs se sont alors demandé si les fibroblastes issus de ce type de peau pouvaient garder en mémoire leur fonction résistante et la mettre à profit dans une autre zone du corps plus fine et fragile.

Les fibroblastes conservent leur fonction anatomique initiale

D’une part, les biologistes ont montré que les fibroblastes d’origine palmaire résistent mieux à la pression que ceux d’origine non palmaire. D’autre part, les fibroblastes prélevés sous les pieds ont modifié la propriété de la peau de la cuisse des volontaires de l’essai de phase I, tandis que ceux prélevés sur le cuir chevelu (une peau de type non palmaire) n’ont présenté aucune faculté de résistance une fois greffés à la cuisse.

“Nous devons encore améliorer cette thérapie cellulaire et en accroître les bénéfices, avec de prochaines recherches”, confie Luis Garza, professeur à l’Université Johns Hopkins. L’essai de phase II (confirmation de l’activité clinique à la dose recommandée) sur des personnes amputées au niveau du genou est notamment en cours de préparation. Le but: épaissir l’épiderme du moignon qui accueille la prothèse.

Découvrez également pourquoi cette découverte soulève de nouvelles connaissances fondamentales en biologie. Rendez-vous sur le site de La Recherche.

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