Programme d’appui à l’entretien des pistes d’accès aux plantations d’Hévéa, 120,6 km de pistes réhabilités par l’APROMAC pour l’exercice 2021-2022 à plus de 1,470 milliards de FCFA

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Programme d'appui à l'entretien des pistes d'accès aux plantations d'Hévéa, 120,6 km de pistes réhabilités par l'APROMAC pour l'exercice 2021-2022 à plus de 1,470 milliards de FCFA
Programme d'appui à l'entretien des pistes d'accès aux plantations d'Hévéa, 120,6 km de pistes réhabilités par l'APROMAC pour l'exercice 2021-2022 à plus de 1,470 milliards de FCFA

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Albert Konan Koffi

Le Programme d’Appui à l’Entretien des Pistes d’accès aux Plantations d’Hévéa vise à pallier les difficultés d’accès aux plantations d’hévéa dans le cadre de la commercialisation du caoutchouc naturel, du fait des pistes dégradées et impraticables. La restauration des pistes villageoises devrait profiter à tous les planteurs en particulier et à toutes les populations, en général.

L’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC) a réhabilité 120,6 kilomètres de pistes en 2021-2022. Ces 120,6 kilomètres sont répartis entre les départements de Soubré (43,5), Gagnoa (13,5), Sassandra (24,8) et le village de Ira (38,8), à Dabou. A Soubré, ce sont les itinéraires Bakayo-Gnangboyo (16,5), Gaberoua-Kayo-Campement Diakité (15) et Roa-Bloc-Sokozoa (12) qui ont été touchés par l’APROMAC.

A Gagnoa, les tronçons Zegrepa-Campement Amanikouassikro (7,5) et Grand Gbassi-Campement 2ᵉ bloc (6) ont bénéficié du programme de Programme d’Appui à l’Entretien des Pistes d’accès aux Plantations d’hévéa de l’APROMAC.

A Sassandra, les axes Kouamékro (côtière)-Sialoukro (16,8) et Grobonoudan-Lobakua (8) ont été réhabilités également par l’APROMAC. A Ira (Dabou), les tronçons Ira – Irobo & Bretelle (27,4) et Ira-Carr DOP-Plantation Niamké (11,4) sont désormais accessibles.

Albert Konan Koffi, Secrétaire exécutif de l’APROMAC affirme que c’est donc un total de 120,6 kilomètres dont la réhabilitation est estimée à 1 470 895 592 de FCFA pour l’exercice 2021-2022 comptant pour frais des travaux et hors études et frais de cabinet de contrôle des travaux.

Les producteurs ont fait remonter leurs besoins à l’APROMAC qui a fait le tri sur la base des critères objectifs. Selon le Secrétaire exécutif, les tonnages, et l’importance de la route en termes de trafic justifient que l’Association accorde la priorité à une route au détriment d’une autre qui a moins d’importance, où il y a moins de planteurs ou peut-être les réseaux de franchissement ne posent pas de problème.

«Nous traitons les routes qui mènent aux plantations, les routes qui desservent les sous-préfectures et même des villages et des sous-préfectures. L’APROMAC est amenée à agir sur des routes nationales pour que l’évacuation de la production du caoutchouc naturel se fasse de façon cohérente », a ajouté, Albert Konan Koffi.

Parmi ses missions, l’APROMAC doit favoriser l’accès à des plants de qualité, aider les planteurs à disposer de ressources humaines de qualité et aider à l’évacuation de leur production.

Le Secrétaire exécutif a indiqué que sans la route, on ne peut aider à commercialiser la production. Ce qui est appelé, l’appui à la commercialisation. Selon lui, l’APROMAC aurait voulu voir l’Etat prendre à son compte les besoins en ce qui concerne les questions de routes, mais l’Etat a tellement de sollicitations que certaines régions peuvent être ignorées.

Il a affirmé que pour la réhabilitation des tronçons, les agents de l’APROMAC prennent soin de faire la relation avec l’AGEROUTE pour s’assurer qu’il n’y a pas de double emploi.

«L’APROMAC ne travaille pas de façon hasardeuse. Elle est en relation avec le ministère de l’Equipement et de l’Entretien routier. Nous avons, dans le cadre d’un projet avec la Banque mondiale, travaillé à un projet d’entretien de routes rurales dans lequel nous devions mettre en commun nos moyens avec ceux de l’Etat ainsi que ceux de toutes les autres filières afin que dans une région, quand il s’agit de choisir les pistes, de faire les programmations, l’hévéa ne soit pas seul mais plutôt avec les autres filières de la même zone. Le tout étant d’éviter les doublons et de favoriser les synergies et de détecter des linéaires plus importants », a insisté, le Secrétaire exécutif.

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Ses attentes en tant qu’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) de la filière hévéa, sont énormes, malheureusement, l’APROMAC ne dispose pas suffisamment de moyens financiers, quand bien même elle est sollicitée chaque année.

«Pour cette année, nous attendons que le budget soit établi. En attendant, les planteurs nous expriment leurs besoins. Ce sont les besoins des régions dans lesquelles l’APROMAC n’est pas encore intervenue qui demeurent prioritaires. Nous souhaitons que si possible, l’Etat nous accorde une dotation supplémentaire pour nous permettre d’avoir un impact plus important afin de faire bénéficier de nos actions à une population plus importante. Nous sommes en train de travailler également à ce qu’on appelle la prolongation de la durée de vie des pistes traitées », a mentionné, Albert Konan Koffi.

Lors des réhabilitations des pistes, l’APROMAC prend toutes les dispositions pour protéger les patrimoines agricoles des bénéficiaires. Les opérations sont effectuées avec leur volonté. Elle veille à réduire la poussière parce qu’à l’origine de maladies pour les populations qui reçoivent ces ouvrages. L’APROMAC travaille aussi à éviter d’ouvrir des pistes dans des aires protégées, dans des forêts classées non seulement pour perturber l’équilibre des êtres qui vivent dans ces écosystèmes mais aussi pour éviter que nous favorisions l’agression des espaces forestiers.

Le programme de réhabilitation de pistes a débuté depuis 2010. Il se poursuit cette année 2022 et les prochaines années encore. En attendant le montant du budget qui lui sera alloué pour 2022, les responsables de l’APROMAC se disent prêts pour faire les ajustements nécessaires pour lancer la campagne.

La réhabilitation des pistes est saluée par les planteurs qui affirment que pendant la saison des pluies, ils rencontraient des difficultés pour faire sortir leur production.

« Avant, il y a eu des gens qui sont venus travailler sur nos pistes mais elles n’étaient pas praticables. Pendant la saison des pluies, on rencontrait des difficultés pour faire sortir notre production. Grâce à l’APROMAC, notre production sort tranquillement et nous-mêmes on circule tranquillement », a déclaré, Franck Hervé Gohou, planteur à Soubré.

« La route n’était pas bonne. Avant lorsqu’on appelait les trois roues ou les motos pour prendre nos bagages, les chauffeurs ne venaient pas parce que la route n’était pas bonne. Mais depuis qu’ils ont arrangé la route, c’est facile à faire sortir nos bagages. Merci à l’APROMAC qui a arrangé la route. Que Dieu lui donne longue vie pour qu’elle continue d’arranger plus de routes pour les populations », a témoignė, Amoin Marina KOUASSI, commerçante à Soubré.

Joël Djama, responsable des Infrastructures rurales est satisfait de l’ensemble des travaux réalisés par l’APROMAC.

« Nous sortons satisfait de cette mission. Nous avons parcouru ces itinéraires qui ont été réceptionnés et nous sommes rendu compte qu’après les travaux et les premières petites pluies que nous avons pu avoir nous avons les routes encore carrossées et pas de grandes dégradations sur ces chantiers. Nous sommes satisfaits de l’ensemble des travaux que nous avons observés et nous partons confiants encore pour les années qui arrivent. Pour cette année 2021, l’APROMAC a travaillé dans les régions de Gagnoa, Soubré, Sassandra, et dans la zone de Ira, dans le département de Dabou, pour un linéaire total d’un peu plus de 120 km. Ces sentiers sont terminés et cela a coûté un peu plus d’1,7 milliard de FCFA y compris les travaux, la mission de contrôle, les études techniques. Nous disons merci à tous ces planteurs qui ont bien voulu dégager les emprises pour avoir une route ensoleillée et nous qui nous permettent de garder cette route pour longtemps. Merci à l’APROMAC pour les efforts consentis afin d’aider les producteurs dans l’évacuation de leur production ».

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Wassimagnon

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