Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le robot boa, logiquement appelé RoBoa, combine deux concepts souvent associés: robotique molle et « growing robot », soit le robot qui grandit. Cette structure conçue en parallèle de leur cursus par des étudiants ingénieurs du laboratoire de systèmes autonomes à l’Ecole polytechnique fédérale de Zürich (Suisse) consiste en un cylindre en matériau souple de dix centimètres de diamètre. Il s’étire au fur et à mesure que l’on y injecte de l’air sous pression, jusqu’à atteindre les 100 mètres de long.
Le projet a été présenté fin novembre lors d’une journée dédiée aux applications industrielles à Zürich, et s’apprête à entrer dans la phase commerciale de son développement.
Commande à distance façon joystick
Il a été pensé pour se mouvoir dans des zones difficilement praticables pour un humain mais aussi pour un robot motorisé plus classique, monté sur pattes ou sur roues. Par définition dépourvu d’articulation, de composants rigides ou anguleux, et construit dans une matière qui limite les points de friction, il épouse parfaitement la forme du terrain sur lequel il glisse tel un serpent.
Il est adapté aux canalisations, tuyaux, égouts, à toute sorte de milieux encrassés, boueux, souillés, venant en appui à des missions d’inspection et de maintenance par exemple. Il est piloté à distance via une commande façon joystick, avec un retour vidéo sur écran fourni par une caméra placée à la tête de l’engin.
La faculté du RoBoa à se contorsionner en fonction des obstacles a un autre intérêt. Il peut ramper dans des décombres de lieux sinistrés après une catastrophe et avancer dans des sites contaminés par des produits dangereux (voir la vidéo de démonstration ci-dessus). Dans cette optique, la tête du RoBoa peut être équipée d’un micro-haut-parleur pour communiquer avec des victimes coincées quelque part, voir d’une conduite permettant d’acheminer de l’eau, envoyée depuis l’autre extrémité du robot.
A cet égard, une démonstration a eu lieu en juillet 2023 lors de l’événement suisse Arche, dédié à la robotique pour environnement dangereux. Le RoBoa avait intéressé les cadres de l’armée suisse pour son potentiel en matière de secours.
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