Africa-Press – Côte d’Ivoire. C’est un évènement devenu désormais une tradition. Organisée par le ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la couverture maladie Universelle à travers sa Direction de la communication et des relations publiques, la Semaine des communicateurs en santé (Scom) se tiendra du 17 au 23 août 2025 à Yamoussoukro (centre) pour la quatrième édition.
Kouadio Allé Paul, le directeur de la Communication du ministère était face à la presse, le mardi 24 juin en matinée, à l’amphithéâtre de l’INHP à Abidjan-Treichville, pour annoncer l’évènement et apporter quelques précisions.
Autour du thème: « La contribution de la communication à la valorisation et à l’appropriation de la Couverture Maladie Universelle », cette activité constituera, selon lui, une plateforme d’échanges.
Cette édition est marquée par deux innovations majeures: la conférence de presse organisée ce jour, afin de donner une visibilité renforcée à cet événement stratégique, et le lancement du site internet de la SCOM, destiné à faciliter les inscriptions et la soumission des candidatures pour les différents prix.
En plus des échanges et des sessions de renforcement de capacités, un dîner gala viendra clôturer la semaine, avec la remise des Awards de la santé.
Vingt-et-une distinctions dont trois par catégories, seront décernées aux services de communication des établissements sanitaires, aux directions centrales et régionales, ainsi qu’au meilleur agent du call center 143. Les meilleurs devraient bénéficier de promotion.
En amont de l’événement, un atelier s’est ce même mardi 24 juin pour définir les missions des communicateurs du ministère.
Ceux-ci devront produire des articles et des capsules vidéo sur les acquis de leurs structures, susciter des publications dans les médias et sur les réseaux sociaux, collecter des témoignages des populations sur les bonnes pratiques, et traiter les requêtes des usagers.
Par ailleurs, des sessions de renforcement de capacités sont prévues, afin de mieux outiller chaque agent. Une compétition de 50 jours a également été lancée ce 24 juin et s’achèvera le 12 août 2025.
Elle concernera cinq catégories d’établissements: les Établissements publics hospitaliers nationaux (EPHN), les Directions de coordination des programmes de santé, les Directions régionales et départementales de la santé et de l’hygiène publique (DRSHP et DDSHP), ainsi que les Établissements publics hospitaliers régionaux et départementaux (EPHR/D).
« Pour nous, cette initiative est une belle opportunité qui permet de valoriser les efforts des communicateurs sur le terrain, avant notre grand rendez-vous », a déclaré Kouadio Allé Paul.
Il faut souligner que c’est en novembre 2022 que la Semaine des Communicateurs en Santé en abrégée (SCOM), organisée chaque année à Yamoussoukro a été mise en place
C’est un séminaire qui réunit des communicateurs du secteur de la Santé, des experts issues du Cabinet, des Directions Centrales, des structures sous tutelles du Ministère, avec l’appui des partenaires techniques et financiers dont l’OMS.
En juillet 2024, 286 communicateurs ont été installés dans 113 districts et 33 régions sanitaires. La troisième édition, du 18 au 22 novembre 2024, a permis d’évaluer les performances des services communication et d’adopter le Plan stratégique de communication 2025-2030.
Paul Allé a également profité de la conférence pour rappeler les grandes actions entreprises par le gouvernement ivoirien pour renforcer le système de santé en Côte d’Ivoire.
Aux dires du Directeur, le gouvernement a lancé en 2018 un vaste Programme hospitalier de plus de 1 200 milliards de FCFA pour construire et réhabiliter les hôpitaux et garantir un accès équitable aux soins de qualité. Ce programme a permis la création de 10 Pôles régionaux d’excellence santé (PRES), offrant des soins spécialisés dans un rayon de 150 km. Grâce à ces efforts, près de 80 % de la population vit aujourd’hui à moins de 5 km d’un centre de santé, contre 66 % en 2011. En matière de prise en charge de l’insuffisance rénale, la Côte d’Ivoire est passée de 3 centres de dialyse à Abidjan en 2011 à 18 centres répartis sur tout le territoire en 2024, avec 268 générateurs. Le coût d’une séance est passé de 2 500 FCFA en 2011 à 1 750 FCFA aujourd’hui.
Concernant la santé de la mère et de l’enfant, la mortalité maternelle a chuté de 614 à 365 décès pour 100 000 naissances vivantes entre 2011 et 2024, soit une réduction de plus de 40 %, tandis que la mortalité infantile est passée de 108 à 52 pour 1 000 naissances vivantes.
En matière d’accès au sang, le taux de satisfaction des besoins est passé de 54 % en 2021 à 100 % en 2024, notamment grâce à l’utilisation de drones pour livrer plus de 3 000 poches dans les zones difficiles d’accès. Le prix d’une poche de sang a été uniformisé à 3 000 FCFA depuis 2022, bien qu’elle coûte environ 50 000 FCFA à produire.
En 2024, 329 078 poches ont été distribuées dans le pays. Sur le plan des ressources humaines, le ratio actuel est d’un infirmier pour 1 634 habitants et d’une sage-femme pour 726 femmes en âge de procréer.
Le personnel du secteur santé compte désormais 52 000 agents, avec une priorité accordée aux zones rurales. Le nombre d’apprenants admis en première année à l’INFAS est passé de 3 000 à plus de 10 000 en deux ans, et des antennes ont été ouvertes dans presque tous les PRES, notamment à Korhogo, Agboville, Daloa, San Pedro, Man, Abengourou et Bondoukou.
Depuis 2011, plus de 22 000 agents médicaux et paramédicaux ont été recrutés. Enfin, le pays dispose aujourd’hui de 21 scanners, dont 14 à l’intérieur du pays (San Pedro, Gagnoa, Bouaké, Dimbokro, Toumodi, Abengourou, Agboville, Bouna, Korhogo, Yamoussoukro x2, Adzopé, Aboisso et Man), et de 11 IRM, dont 6 également à l’intérieur du pays (Bouaké x2, Korhogo, Yamoussoukro x2, San Pedro).
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