CNDH / Union Européenne : Renforcer la gouvernance participative et promouvoir les droits humains à l’échelle nationale

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CNDH / Union Européenne : Renforcer la gouvernance participative et promouvoir les droits humains à l’échelle nationale
CNDH / Union Européenne : Renforcer la gouvernance participative et promouvoir les droits humains à l’échelle nationale

Africa-Press – Djibouti. La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), en partenariat avec l’Union Européenne, a lancé hier, à l’hôtel Kempinski, le Projet de soutien à la société civile. Financé par l’UE, ce projet vise à renforcer la gouvernance participative et à promouvoir les droits humains à l’échelle nationale.

Ce projet ambitieux a pour objectif principal de renforcer les capacités de la CNDH, afin de lui permettre d’assurer pleinement ses fonctions en matière de promotion, de protection et de défense des droits de l’homme. À travers cette initiative, la société civile est appelée à jouer un rôle de plus en plus actif et structuré dans le processus démocratique et le développement social du pays.

La cérémonie se déroule en présence de nombreuses personnalités de haut rang. Elle est coprésidée par le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, M. Ali Soubaneh Atteyeh, et l’Ambassadrice de l’Union Européenne à Djibouti et auprès de l’IGAD.

Des représentants de plusieurs départements ministériels tels que la Justice, l’Intérieur, les Affaires étrangères, la Santé, l’Éducation, la Femme et de la Famille, les Affaires sociales, le Travail, la Jeunesse et la Décentralisation prennent part à cet événement. La dimension territoriale du projet a été soulignée par la participation active des élus locaux et régionaux, dont les présidents des conseils régionaux d’Arta, d’Ali Sabieh, de Tadjourah et d’Obock, ainsi que les maires des communes de Balbala, Ras Dika et Boulaos.

L’événement rassemble également des représentants d’institutions publiques clés, notamment l’Agence Nationale des Personnes Handicapées (ANPH), l’Office National d’Assistance aux Réfugiés et Sinistrés (ONARS), le Bureau National de Coordination des Migrations (BNCM), l’Inspection Générale du Travail et des Lois Sociales (IGTLS), l’École Nationale des Études Judiciaires (ENEJ) et d’autres établissements publics.

Des agents et hauts gradés des différents corps de sécurité du pays, tels que la police nationale, la gendarmerie, la garde pénitentiaire et les garde-côtes, prennent part à cette cérémonie, soulignant l’importance d’une approche intégrée des droits humains dans tous les secteurs de la société.

Ce projet, dont le financement est entièrement assuré par l’Union Européenne à hauteur de 400 000 euros, cible une pluralité d’acteurs et de bénéficiaires. Il vise notamment à renforcer les capacités de 150 membres issus d’organisations de la société civile, à former 100 agents des forces de l’ordre, ainsi que 50 stagiaires magistrats et avocats de l’École nationale d’études judiciaires, et 50 enseignants-formateurs du Centre de Formation des Enseignants de l’Enseignement Fondamental (CFEEF).

Par ailleurs, le projet prévoit des actions concrètes en faveur des détenus de la prison civile de Gabode, dont 30 % bénéficieront directement d’activités de sensibilisation, d’accompagnement et de développement personnel, à travers notamment la création d’une antenne locale de la CNDH au sein même de l’établissement pénitentiaire. Le projet s’inscrit pleinement dans les engagements internationaux de Djibouti, en particulier ceux formulés lors du dernier Examen Périodique Universel (EPU). Il répond également à la nécessité de renforcer la collaboration institutionnelle, en assurant un meilleur suivi des protocoles d’accord signés entre la CNDH et ses partenaires nationaux et internationaux.

Le projet met un accent particulier sur les populations historiquement marginalisées ou en situation de vulnérabilité, telles que les personnes vivant dans les zones rurales et enclavées, les personnes en situation de handicap, les femmes, les enfants, les jeunes, les migrants et les réfugiés. En favorisant leur inclusion dans les dispositifs de protection des droits humains, le projet contribue à réduire les inégalités et à promouvoir une société plus juste et équitable. La réalisation du projet est assurée par une équipe projet dédiée, appuyée par un expert indépendant chargé d’assurer un suivi-évaluation rigoureux à travers des rapports trimestriels, un rapport de mi-parcours et une évaluation finale.

De plus, une assistance technique spécialisée fournie par le PASOC sera mobilisée pour accompagner la CNDH tout au long du processus, notamment en matière de gestion administrative, financière et contractuelle.

Pour garantir une gestion financière conforme aux standards européens, la CNDH a recruté un aide-comptable expérimenté, qui viendra en soutien à la Responsable Administrative et Financière de l’institution.

Lors de son allocution, l’Ambassadrice de l’Union Européenne a tenu à souligner que ce projet constitue une réponse concrète à l’appel lancé par plusieurs États membres lors de l’EPU, en faveur d’un renforcement de l’indépendance, de l’efficacité et de la visibilité de la CNDH. Elle a salué l’engagement des autorités djiboutiennes pour leur volonté de faire progresser la culture des droits humains dans le pays et encouragé une participation toujours plus active de la société civile.

Ce projet incarne une nouvelle dynamique de coopération entre l’Union Européenne et la République de Djibouti, fondée sur le respect, la transparence et l’ambition partagée de bâtir un État de droit inclusif, où chaque citoyen peut exercer ses droits et ses libertés fondamentales.

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