Cérémonie de commémoration de la mort d’Atatürk

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Cérémonie de commémoration de la mort d’Atatürk
Cérémonie de commémoration de la mort d’Atatürk

Africa-Press – Djibouti. À l’occasion du 84ème anniversaire de la mort de Mustafa Kemal Atatürk, l’Ambassadeur de la République de Djibouti, SEM Aden Houssein Abdillahi, a officié mercredi 9 Novembre 2022, en sa qualité de doyen du Corps Diplomatique accrédité en Turquie, une cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs sur la tombe de cet illustre personnage qu’est Mustafa Kemal. Au cours de cette cérémonie, le Corps Diplomatique a rendu un profond hommage à un héros nationaliste et un homme politique courageux et visionnaire. Cet homme qui, en refusant le démentèlement de l’Empire Ottoman, a organisé une solide résistance armée et combattu les forces d’occupation jusqu’à la victoire finale. Gagnant coup sur coup, toutes les batailles de libération contre les armées italiennes, arméniennes et grecs. Mais, c’est en écrasant la flotte des alliées français et britannique, durant la célèbre bataille des Dardanelles, qu’il va entrer dans l’histoire et gagner le respect. Père de la Turquie moderne, il va proclamer la République en 1923, devenir son premier président et redonner la fierté à son peuple. Il assumera cette charge suprême jusqu’à sa mort en 1938, laissant un immense héritage à toutes les générations qui se sont succédées depuis. Toujours adulé par son peuple, son nom résonne encore dans les oreilles de tous les Turcs et son effigie reste visible partout dans le pays.

– AA MAHE –

Atatürk : LE PERE DE LA TURQUIE MODERNE

Mustafa Kemal est un homme d’État Turc né à Thessalonique 1881. Il a entériné la chute d’un Empire ottoman qui a régné, durant presque six cents ans, sur un territoire immense étalé sur une partie de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique. Atatürk, qui veut littéralement le Père des Turcs, permet à la Turquie d’entrer dans une ère moderne en réalisant d’importantes réformes fondamentales reposant sur le principe de la laïcité.

Formation

Très jeune, Mustafa Ali Riza (c’est son vrai nom) avait senti en lui une vocation pour le métier des armes et entre à l’école des cadets de sa ville natale alors dans le giron Ottoman. Pourtant, sa mère voulait faire de lui un religieux. Il fait donc ses premiers pas militaires d’abord à Thessalonique, puis à Monastir (aujourd’hui Bitola), avant d’intégrer l’école de guerre d’Istanbul. Il en sort en 1905 avec le grade de capitaine. Très ambitieux, il se donne à ses études avec beaucoup d’application. C’est à l’école de Thessalonique qu’il prend le surnom de Kemal, qui veut dire perfection, à l’âge de dix-sept ans.

L’officier moderniste

Poussé par les idées de réforme qu’il nourrit, le jeune officier rejoint les cercles d’officiers mécontent qui veulent mettre fin à l’ingérence britannique et à l’occupation étrangère d’une partie du territoire Turc. Il crée et anime lui-même une association clandestine appelée Vatan ve Hürriyet («Patrie et Liberté »).

Le sauveur des Dardanelles

Resté à l’écart de la révolution des Jeunes-Turcs, Mustafa Kemal leur apporte le soutien de ses troupes en 1909. Sauveur de la nation lors de l’expédition des Dardanelles (1915), il est conscient, cependant, que le rapport de forces est favorable aux Forces Alliés, qui occupent la Turquie après l’armistice de 1918.

L’instigateur du mouvement nationaliste

Promu général en 1917, il fait de l’Anatolie la base du mouvement nationaliste qui s’incarne, en 1919, dans un gouvernement provisoire agissant indépendamment de celui d’Istanbul, dirigé par le Sultan Mehmed VI (1918-1922). Il est ensuite élu à la présidence de la Grande Assemblée Nationale réunie à Ankara le 10 août 1920.

Le héros de la guerre d’indépendance

Au lendemain du traité de Sèvres en 1920, qui sacrifie l’indépendance de la Turquie, il rallie massivement à sa cause les partisans du Sultan Mehmed VI. Après ses victoires sur les armêes Italiennes, Arméniens, Kurdes et Grecs de 1920 à 1922, il donne à la Turquie des frontières qui sont reconnues par les Alliés au traité de Lausanne en 1923.

Le chef d’État réformateur (1923-1938)

Après avoir aboli le sultanat, il fonda le Parti Républicain du Peuple et édifia une république indépendante et laïque. Proclamant la République le 29 octobre 1923, il en prend la présidence. Champion de la laïcisation, il abolit le califat, sécularise la justice et l’enseignement, accorde à la femme turque une émancipation sans précédent dans le monde musulman et rend obligatoire l’alphabet latin.

Le Chef éternel

Disparu trop tôt pour pouvoir mener à terme toutes les réformes projetées, source d’inspiration pour certains leaders musulmans, accusé par d’autres d’avoir imposé une dictature, le « Chef éternel », comme l’ont appelé les Turcs, s’est acharné contre l’héritage de l’Empire ottoman pour poser les fondements de la Turquie moderne.

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