La Jeunesse Est Notre Avenir, La Culture Notre Âme

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La Jeunesse Est Notre Avenir, La Culture Notre Âme
La Jeunesse Est Notre Avenir, La Culture Notre Âme

Africa-Press – Djibouti. La création de l’Observatoire national de la jeunesse et de la culture marque un tournant dans l’action publique en faveur des jeunes et du développement culturel. Portée par la ministre de la Jeunesse et de la Culture, Dr Hibo Moumin Assoweh, cette initiative vise à fournir des données fiables, des analyses précises et un suivi constant des réalités des jeunes djiboutiens. L’Observatoire se présente comme un outil moderne et transversal, capable de transformer l’information en action, d’accompagner les politiques publiques et de mettre en lumière le rôle moteur de la culture dans la cohésion sociale et l’identité nationale. Pour en comprendre les ambitions et les missions, nous avons rencontré son coordinateur, M. Mohamoud Nour Djibril, qui nous explique comment cet organe innovant entend répondre aux défis de la jeunesse et valoriser la créativité culturelle.
L’Observatoire national de la jeunesse et de la culture vient tout juste de voir le jour. Pouvez-vous nous rappeler en quelques mots sa raison d’être?
Mohamoud Nour Djibril Cet Observatoire est né d’une volonté claire: mieux connaître, comprendre et accompagner la jeunesse de notre pays, tout en valorisant notre richesse culturelle. Il s’agit d’un instrument d’analyse et de suivi qui fournit aux décideurs, aux chercheurs et au grand public des données fiables sur les réalités vécues par les jeunes et sur l’évolution de la vie culturelle nationale. En d’autres termes, il permettra de mieux cerner les défis, les aspirations, les dynamiques nouvelles, mais aussi les transformations profondes qui traversent notre jeunesse.

Quelles sont les principales missions qui lui sont confiées?

Nos missions s’articulent autour de quatre axes majeurs.

D’abord, l’observation et la collecte de données: nous recueillons et analysons des informations statistiques et qualitatives sur la jeunesse et la culture, qu’il s’agisse d’éducation, d’emploi, d’engagement citoyen, de pratiques numériques ou d’activités culturelles.

Ensuite, la recherche et l’analyse: nous réalisons des études approfondies, des enquêtes de terrain, des rapports thématiques et des notes stratégiques pour éclairer la prise de décision publique.

« Notre ambition est de faire de l’Observatoire un véritable centre de référence, un laboratoire d’idées et une source d’inspiration pour les politiques publiques futures. »

Le troisième axe concerne l’appui stratégique: nous accompagnons les institutions dans l’évaluation et la planification de leurs politiques, en leur fournissant des outils méthodologiques, des indicateurs de suivi et des recommandations fondées sur les données.

Enfin, nous avons une mission de promotion et de valorisation culturelle: il s’agit de mettre en lumière les talents, les initiatives créatives, les projets artistiques et toutes les formes d’expression de la jeunesse djiboutienne.

En quoi l’Observatoire se distingue-t-il des autres structures travaillant sur la jeunesse?

L’Observatoire se distingue par son rôle transversal et sa neutralité scientifique. Nous ne sommes pas dans l’exécution de programmes, mais dans l’observation, l’analyse et l’évaluation. Notre objectif est d’apporter une connaissance précise, mesurable et actualisée de la jeunesse et de la culture, afin d’aider les décideurs à bâtir des politiques publiques pertinentes. En ce sens, l’Observatoire se veut une passerelle solide entre la recherche académique, les institutions publiques et la société civile. C’est aussi un espace qui favorisera le débat public, la transparence et une meilleure compréhension des enjeux de la jeunesse.

Comment l’Observatoire compte-t-il travailler concrètement sur le terrain?

Nous allons collaborer étroitement avec les ministères concernés, les universités, les associations, les collectivités locales et les experts. L’objectif est de mettre en place un réseau national d’information et de recherche basé sur des enquêtes régulières et des études de terrain. Nous irons à la rencontre des jeunes, dans les régions comme dans la capitale, afin de produire des analyses qui reflètent la diversité des situations et des réalités.

L’Observatoire publiera ensuite ses résultats sous forme de rapports, bulletins, notes de synthèse et bases de données en ligne, accessibles à tous. Nous voulons créer un écosystème de connaissances ouvert et utile, qui bénéficie autant aux décideurs qu’aux chercheurs, aux ONG, aux journalistes ou aux jeunes eux-mêmes.

La culture occupe une place importante dans le nom de l’Observatoire. Comment cette dimension sera-t-elle prise en compte?

Absolument. Nous croyons que la culture est un levier essentiel de cohésion et de développement. L’Observatoire travaillera à recenser, valoriser et soutenir les initiatives culturelles portées par les jeunes: créations artistiques, festivals, pratiques musicales, arts visuels, patrimoine immatériel, industries culturelles, etc.

Nous voulons aussi encourager la diversité et l’innovation culturelle, en soutenant les nouvelles formes d’expression comme les arts numériques ou les projets hybrides, tout en préservant et en mettant en avant nos traditions. La culture est un espace de dialogue intergénérationnel, et l’Observatoire aura un rôle majeur pour documenter cette richesse et la rendre accessible.

Avez-vous déjà des perspectives ou priorités pour les mois à venir?

Coordinateur: Oui, plusieurs chantiers sont déjà lancés. Nous préparons une première enquête nationale sur la jeunesse, qui permettra d’établir une base de référence pour les années à venir. Nous travaillons également à un rapport sur les pratiques culturelles et les dynamiques créatives des jeunes. Par ailleurs, nous allons organiser un forum national de la jeunesse et de la culture, un espace de dialogue destiné à croiser les points de vue des acteurs publics, des chercheurs, des artistes et des jeunes eux-mêmes. Notre ambition est de faire de l’Observatoire un véritable centre de référence, un laboratoire d’idées et une source d’inspiration pour les politiques publiques futures.

« L’Observatoire se veut une passerelle solide entre la recherche académique, les institutions publiques et la société civile »
Un dernier mot pour conclure?

La jeunesse est notre avenir et la culture notre âme commune. À travers l’Observatoire, nous voulons leur donner la place qu’elles méritent dans le développement national — une place centrale, éclairée et durable.

Nous avons la responsabilité collective d’écouter, de comprendre et de soutenir les jeunes, tout en préservant et modernisant notre patrimoine culturel. L’Observatoire sera un outil essentiel pour relever ce défi.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Djibouti, suivez Africa-Press

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