Africa-Press – Djibouti. Le ministère de l’Energie chargé des Ressources naturelles a procédé hier au lancement d’un dialogue national inclusif portant sur l’électrification rurale par mini-réseau à Djibouti.
Déterminant, cet atelier de deux jours entend fournir de creuset aux parties concernées par la thématique en question, et ce afin de mieux soutenir « l’accès à l’énergie propre en augmentant la viabilité financière et en encourageant l’investissement commercial à grande échelle dans les mini réseaux à faible émission de carbone à Djibouti ».
Et ceci en présence du Secrétaire général du ministère de l’Energie chargé de Ressources Naturelles, du Secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement Durable, le Représentant Résident par intérim du PNUD à Djibouti, des hauts cadres de l’Administration publique ainsi que des personnalités issues du secteur bancaire et de l’Entrepreneuriat.
Prémunir les services sociaux de base dans les villages reculés du pays demeure une des priorités du gouvernement. Une évidence fait que sans une électrification de qualité, il n’est donc pas possible de tendre vers ce développement auquel nous aspirons à nos villages éloignés. D’où l’émergence des multitudes projets consacrés à doter ces bourgades lointaines du pays à une électrification adaptée à leur environnement des zones en question. Avec la mise en place notamment des installations solaires individuelles, domestiques ou des mini-réseaux solaires pour électrifier ces zones éloignées.
A preuve L’électrification des villages d’Ali- Addé, As-Eyla, Cité Moumina et Aidallou en est un exemple tangible et concrète.
En 2014, le MERN a développé un plan d’électrification rurale afin de promouvoir l’accès à l’Énergie dans les zones rurales de manière exhaustive. Grâce à ce plan, certains villages ont pu bénéficier de financement pour l’installation de mini-réseaux solaires.
Cependant, malgré le succès des projets d’électrification par mini-réseaux solaires, la diffusion de cette technologie à l’ensemble des villages nécessitant de l’électricité demeure lente. Les causes sont multiples, mais les deux principales raisons sont la faible mobilisation financière et le manque d’intérêt du secteur privé pour le financement et l’exploitation des mini-réseaux solaires.
De ce fait, pour donner le change et de paradigme, attirer davantage de financement et renforcer l’intérêt du secteur privé, le ministère de l’Energie, en étroite collaboration avec le ministère de l’Environnement et du Développement Durable et le PNUD, s’attelle à la mise en œuvre d’un projet visant à lever les barrières inhérentes à l’électrification rurale. Avec à la clé l’objectif de favoriser « l’accès à une énergie propre en améliorant la viabilité financière et en promouvant l’investissement commercial à grande échelle dans les mini réseaux à faible émission de carbone à Djibouti, tout en mettant l’accent sur les leviers de réduction des coûts et les modèles commerciaux innovants ». C’est tout l’intérêt de la tenue de ce dialogue national inclusif portant sur l’électrification rurale par mini-réseau. L’occasion de réunir autour de la table toutes les parties prenantes concernées par l’électrification rurale afin de discuter les défis et obstacles à la diffusion de la technologie des mini-réseaux solaires avec batteries. Tout en partageant les expériences et les leçons apprises des mini-réseaux solaires existants. Il servira également de tremplin pour stimuler l’intérêt du secteur privé pour l’électrification rurale pour le financement et l’exploitation des mini-réseaux solaires.
Au sommaire de cet atelier est consacré à la première session à la thématique liée à l’électrification rurale à Djibouti: Défis et opportunité pour une électrification Durable. De manière plus précise, l’accent a été mis lors de ce premier de cet atelier sur la présentation de du cadre légal et institutionnel concernant à l’électrification rurale. Mais également de mettre en valeur les études de cas des villages d’As-Eyla, Ali-Addé, Assamo, Adaillou, Moumina 1 et Galaf. Il a été question aussi de voir de plus une ébauche des pratiques sur la tarification de l’Énergie dans les autres pays.
En s’exprimant lors de cet atelier, le Secrétaire général du MEDD, Dini Abdallah a d’emblée fait remarquer en posant la question sur les types d’options appropriées: «adaptation ou atténuation?»
Pour notre pays, a-t-il poursuivi, « les deux options s’imposent. Le renforcement de la résilience des populations est indispensable face aux sécheresses récurrentes: les aléas socio-économiques des changements climatiques nous contraignent à développer des mesures d’adaptation durables et efficaces ».
D’un autre côté, il est important d’agir sur les causes mêmes de ce dérèglement climatique en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre.
C’est dans cette optique que le président de la république, SEM Ismail Omar Guelleh, n’a cessé de faire un plaidoyer pour que notre pays devienne un pionnier dans le développement et l’utilisation des énergies renouvelables. En effet, notre pays possède un fort potentiel en énergie renouvelable et le développement de la géothermie, de l’éolien et du solaire sont autant de projets ambitieux de notre gouvernement ».
Le secrétaire général du MERN a quant à lui mis en exergue la primauté de l’Énergie qui est « un facteur indispensable et un catalyseur du développement socio-économique. Et cela est d’autant plus vrai pour les localités éloignées. C’est pour cela que L’électrification rurale constitue la pierre angulaire de la politique du MERN » a-t-il fait savoir. Elle se définit a-t-il dit comme: « un objectif spécifique de la politique énergétique guidé par le principe de développement économique sociale et durable pour l’émergence d’un Djibouti.»
Les travaux de la deuxième session débutent aujourd’hui avec les travaux des groupes avec pour thème les questions relatives à l’arrangement institutionnel pour l’électrification rurale, etc.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Djibouti, suivez Africa-Press