Africa-Press – Djibouti. La Police Nationale et les services de la Douane ont saisi en début de semaine, une importante quantité de cocaïne. Estimée à plus de 27 000 000 de nos francs, la drogue était transportée par des mules qui ont ingéré 119 boulettes de cocaïne. Les quatre hommes font actuellement l’objet de poursuites pour transport, détention et cession de produits stupéfiants, selon le commandant de la Brigade des Stupéfiants de la Police Nationale, le Capitaine Houssein Mohamed Abdou.
Dans la journée du 13 octobre 2025, le détachement de la Police Nationale de Tadjourah en collaboration avec les services de la Douane a mis à la disposition de la Brigade des Stupéfiants de la Police Nationale, quatre ressortissants de nationalité étrangère, interpellés au poste frontalier de Balho. Les quatre individus étaient en possession de 119 boulettes de produits stupéfiants, des cornes de rhinocéros, de 5 téléphones portables et la somme de 11 600 birrs, 4515 riyals et de 3500 Fcfa. Une enquête en flagrance a été immédiatement ouverte. Le Parquet, avisé, a ordonné la poursuite des investigations.
Conformément aux premiers éléments de l’enquête, les produits stupéfiants ont été soumis pour analyse au laboratoire de la Police Technique et Scientifique. Le laboratoire de la Police doté d’équipements modernes uniques dans la Corne de l’Afrique, a procédé à l’analyse des substances. Tous les résultats ont confirmé qu’il s’agissait bien de cocaïne.
Par la suite, des prélèvements biologiques ont été effectués sur les boulettes ainsi que sur les mis en cause. Les profils génétiques des quatre individus ont été établis et transmis aux bases de données ADN et digitales d’Interpol, par l’intermédiaire du Bureau Central National Interpol de Djibouti (BCN).
Cette démarche vise à identifier les antécédents judiciaires des mis en cause auprès de tous les états membres de cette organisation internationale de police.
Les analyses de la Police Technique et Scientifique ont précisé qu’il s’agissait effectivement de cocaïne, chaque boulette contenant en moyenne 10 grammes de cette substance.
Les cinq téléphones portables saisis ont été également remis à la Brigade de Lutte contre la
Cybercriminalité pour exploitation numérique. Les experts de cette unité spécialisée ont procédé à une extraction forensique complète des appareils permettant de recueillir les preuves numériques et les analyses des fonctionnements des réseaux stupéfiants. L’analyse des géolocalisations, des historiques de connexion a permis de reconstituer la cartographie des échanges et des déplacements des mis en cause, d’identifier leurs contacts au sein du réseau criminel mais aussi de remonter les circuits logistiques et financiers liés à ce trafic international.
Le poids total des 119 boulettes s’élève à 1353 grammes, soit 1,35 kg, représentant un poids net de substance illicite.
Avec une valeur marchande estimée à 20 000 francs Djibouti (FD) le gramme, la valeur totale de cette saisie représente plus de 27 000 000 de nos francs.
La Police Nationale et la Douane ont ainsi réalisé un coup de filet majeur, d’autant plus que cette affaire revêt un caractère international. La cocaïne, généralement produite en Amérique du Sud, transite souvent par des pays africains avant d’être écoulée dans des pays dits « riches », en Europe ou ailleurs.
Afin d’échapper au contrôle frontalier, les quatre ressortissants interpellés avaient ingéré les 119 boulettes de cocaïne.
Ils les ont ensuite déféquées non loin du poste frontalier de Balho, dissimulées dans un sac plastique et cachées dans leur sac à dos.
L’ingestion de boulettes de cocaïne est extrêmement dangereuse et constitue une urgence médicale vitale.
Ce mode d’ingestion est souvent lié au transport de drogue, c’est ce qu’on appelle plus communément des « Mules ».
Les risques sont très élevés, notamment celui d’une surdose massive et souvent mortelle si la boulette se rompt dans le tube digestif. La cocaïne est alors libérée en grande quantité et sa pureté est souvent élevée, et les mules s’exposent à une mort certaine par overdose.
Les mis en cause ont reconnu la matérialité des faits qui leur sont reprochés, à savoir le transport, la détention et la cession de produits stupéfiants. Ils seront présentés devant le Parquet pour répondre de leurs actes.
En conclusion, à travers cette action coup-de-poing, la Police Nationale réaffirme sa détermination à lutter sans relâche contre le trafic de stupéfiants pour protéger l’ensemble de notre population.
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