Africa-Press – Djibouti. Les Etats parties au Statut de Rome poursuivent cette semaine leurs travaux à La Haye, où se tient depuis lundi la 24e session annuelle de l’Assemblée des États parties à la Cour pénale internationale (CPI).
Réunis au World Forum Convention Center, les représentants des 125 pays membres, rejoints par plusieurs Etats observateurs, organisations internationales et acteurs de la société civile, débattent des défis croissants auxquels fait face la juridiction internationale.
Dès l’ouverture, le Bureau du procureur a présenté les grandes lignes de sa stratégie en matière de criminalité numérique. Il a détaillé une politique visant à intégrer, dans le champ du Statut de Rome, les crimes commis via le cyberespace, un domaine en pleine expansion et désormais au cœur de plusieurs enquêtes préliminaires.
Les discussions, qui doivent déboucher en fin de semaine sur une série de résolutions, portent principalement sur le fonctionnement interne de la Cour et sur l’examen du budget 2026, notamment celui du Fonds au profit des victimes. Les Etats membres se penchent également sur les cas persistants de non-coopération, en particulier les difficultés liées à l’arrestation de personnalités recherchées par la CPI.
Cette session intervient dans un contexte particulier, marqué par les sanctions imposées récemment par certains Etats à des juges de la Cour, une situation dénoncée par plusieurs ONG qui y voient une menace directe pour l’indépendance de la justice pénale internationale.
Djibouti prend part aux travaux avec une délégation conduite par son représentant permanent auprès de la CPI, l’ambassadeur Aden Mohamed Dileita. Dans une intervention lors des débats pléniers, il a réaffirmé « le soutien indéfectible » de son pays à l’action de la Cour et salué les décisions liées au conflit à Gaza, notamment la délivrance de mandats d’arrêt visant des responsables israéliens pour des crimes relevant, selon lui, « d’un génocide ».
La délégation djiboutienne comprend également Raïssa Noël, Chehem Ibrahim et le premier conseiller Abass Elmi Ali. Les travaux de l’Assemblée doivent se poursuivre jusqu’au 6 décembre.
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