Djibouti Plaide Pour Leadership Fort Et Multilatéralisme

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Djibouti Plaide Pour Leadership Fort Et Multilatéralisme
Djibouti Plaide Pour Leadership Fort Et Multilatéralisme

Africa-Press – Djibouti. Djibouti a appelé lundi au Conseil de sécurité de l’ONU à un « leadership pour la paix » capable de sortir l’organisation de la paralysie politique et de répondre aux crises qui ravagent plusieurs régions, en particulier en Afrique, où « la légitimité » des Nations unies se joue au XXIe siècle.

S’exprimant lors d’un débat organisé à l’initiative de la Slovénie, l’ambassadeur djiboutien auprès des Nations unies, Mohamed Siad Doualeh, a souligné que « dans un contexte de fragmentation internationale, c’est le leadership qui détermine si la paix progresse ou recule ». Pour l’Afrique, a-t-il insisté, la question n’est « ni abstraite ni intellectuelle », mais relève « de la survie et de la dignité ».

La paix, a-t-il dit, se mesure concrètement par « l’accès à l’eau, à la nourriture, aux soins de santé, à une éducation pertinente et à des emplois », autant de leviers essentiels pour éloigner les populations « du banditisme et du terrorisme ».

L’ambassadeur a esquissé le profil du prochain secrétaire général de l’ONU, appelé selon lui à devenir un « partenaire stratégique de l’Afrique ». Il devra « rétablir la confiance », défendre la Charte, promouvoir le droit international et placer « la dignité humaine au-dessus des considérations politiques opportunistes ».

Mais ce leadership, a-t-il averti, ne pourra s’exercer sans l’appui des Etats membres, en premier lieu du Conseil de sécurité et de ses cinq membres permanents. « Le secrétaire général n’est fort que dans la mesure où les Etats membres souhaitent qu’il le soit », a-t-il lancé, appelant à mettre fin à une « paralysie politique » dont le coût humain est « insupportable » pour les civils, citant notamment le Soudan, Gaza et Haïti.

Djibouti a également plaidé pour un renforcement des initiatives régionales, rappelant le rôle de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), actuellement présidée par le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh.

L’architecture africaine de paix et de sécurité, a-t-il dit, « a fait ses preuves », mais reste « dangereusement sous-financée ». L’ambassadeur a donc réclamé un financement obligatoire des opérations de paix menées par l’Union africaine, y voyant « un investissement » dans un multilatéralisme plus efficace, conforme au Pacte pour l’avenir.

Enfin, le diplomate a souligné l’importance de la médiation, citant l’exemple du processus de paix d’Arta en Somalie, lancé à Djibouti et ayant permis, en 2000, l’émergence du premier cadre de gouvernance depuis l’effondrement de l’Etat somalien en 1991. Il a appelé le futur secrétaire général à promouvoir des modèles « inclusifs et adaptés aux contextes locaux », assurant que Djibouti est prêt à y contribuer, notamment à travers l’Institut de paix d’Arta.

NATIONS UNIES, 16 décembre 2025 (ADI) — Djibouti a appelé lundi au Conseil de sécurité de l’ONU à un « leadership pour la paix » capable de sortir l’organisation de la paralysie politique et de répondre aux crises qui ravagent plusieurs régions, en particulier en Afrique, où « la légitimité » des Nations unies se joue au XXIe siècle.

S’exprimant lors d’un débat organisé à l’initiative de la Slovénie, l’ambassadeur djiboutien auprès des Nations unies, Mohamed Siad Doualeh, a souligné que « dans un contexte de fragmentation internationale, c’est le leadership qui détermine si la paix progresse ou recule ». Pour l’Afrique, a-t-il insisté, la question n’est « ni abstraite ni intellectuelle », mais relève « de la survie et de la dignité ».

La paix, a-t-il dit, se mesure concrètement par « l’accès à l’eau, à la nourriture, aux soins de santé, à une éducation pertinente et à des emplois », autant de leviers essentiels pour éloigner les populations « du banditisme et du terrorisme ».

L’ambassadeur a esquissé le profil du prochain secrétaire général de l’ONU, appelé selon lui à devenir un « partenaire stratégique de l’Afrique ». Il devra « rétablir la confiance », défendre la Charte, promouvoir le droit international et placer « la dignité humaine au-dessus des considérations politiques opportunistes ».

Mais ce leadership, a-t-il averti, ne pourra s’exercer sans l’appui des Etats membres, en premier lieu du Conseil de sécurité et de ses cinq membres permanents. « Le secrétaire général n’est fort que dans la mesure où les Etats membres souhaitent qu’il le soit », a-t-il lancé, appelant à mettre fin à une « paralysie politique » dont le coût humain est « insupportable » pour les civils, citant notamment le Soudan, Gaza et Haïti.

Djibouti a également plaidé pour un renforcement des initiatives régionales, rappelant le rôle de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), actuellement présidée par le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh.

L’architecture africaine de paix et de sécurité, a-t-il dit, « a fait ses preuves », mais reste « dangereusement sous-financée ». L’ambassadeur a donc réclamé un financement obligatoire des opérations de paix menées par l’Union africaine, y voyant « un investissement » dans un multilatéralisme plus efficace, conforme au Pacte pour l’avenir.

Enfin, le diplomate a souligné l’importance de la médiation, citant l’exemple du processus de paix d’Arta en Somalie, lancé à Djibouti et ayant permis, en 2000, l’émergence du premier cadre de gouvernance depuis l’effondrement de l’Etat somalien en 1991. Il a appelé le futur secrétaire général à promouvoir des modèles « inclusifs et adaptés aux contextes locaux », assurant que Djibouti est prêt à y contribuer, notamment à travers l’Institut de paix d’Arta.

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