Africa-Press – Djibouti. Le gouvernement djiboutien a poursuivi jeudi sa mobilisation contre la sécheresse qui frappe durement le pays, en tenant une sixième réunion de suivi du Plan national de riposte, présidée par le Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed.
Réunissant plusieurs ministres concernés et des responsables techniques, la séance a permis de faire le point sur les mesures engagées face à une crise climatique dont les conséquences continuent de fragiliser les régions rurales. Le Premier ministre a évoqué « une mise en œuvre satisfaisante des premières actions », selon un communiqué officiel.
Parmi les avancées notables: le départ d’un deuxième convoi de vivres à destination des cinq régions de l’intérieur, l’acheminement d’aliments pour le bétail et la remise en service de plusieurs forages essentiels à l’accès à l’eau.
Les efforts se poursuivent également sur le front de l’exploration hydrique, avec des études géophysiques en cours pour identifier de nouveaux sites de forage, notamment dans les zones soumises à un stress hydrique aigu.
Le gouvernement a aussi validé le calendrier de déploiement des filets sociaux, destinés à soutenir les communautés agropastorales exposées à la malnutrition. Pour améliorer la logistique, des moyens militaires seront mobilisés afin de desservir les localités enclavées, tandis qu’une coordination accrue avec les préfets, les conseils régionaux et les acteurs locaux a été recommandée.
« L’adaptation de notre réponse aux réalités du terrain est essentielle », a souligné un participant, insistant sur la nécessité d’un suivi actualisé de la situation dans chaque zone affectée.
Autre point jugé encourageant: l’approbation par la Banque mondiale du plan de financement d’urgence (CERP), qui permettra de débloquer automatiquement 10 % des enveloppes budgétaires sectorielles en cours d’exécution, afin de renforcer la réponse nationale face à l’urgence climatique.
Djibouti, pays aride de la Corne de l’Afrique, fait face depuis plusieurs mois à une sécheresse prolongée, aggravée par des conditions météorologiques extrêmes et une vulnérabilité structurelle des zones rurales. Les autorités s’efforcent de conjuguer aide d’urgence et solutions durables pour faire face à la crise.
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