Djibouti S’engage Pour La Protection Des Réfugiés

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Djibouti S'engage Pour La Protection Des Réfugiés
Djibouti S'engage Pour La Protection Des Réfugiés

Africa-Press – Djibouti. Dans un contexte régional marqué par des flux migratoires croissants, la République de Djibouti continue d’affirmer son attachement aux principes humanitaires et à la protection des réfugiés. Houssein Mohamed Chardi, Secrétaire Exécutif Adjoint de l’ONARS, revient ici sur les engagements du pays, les distinctions juridiques entre migrants et réfugiés, ainsi que les récentes mesures prises par les autorités. Il évoque également les actions de formation menées auprès des forces de l’ordre pour garantir le respect des droits fondamentaux. Une interview qui met en lumière la volonté de Djibouti de conjuguer souveraineté nationale et solidarité internationale.
La Nation: Monsieur le Secrétaire Exécutif Adjoint, pouvez-vous nous rappeler l’engagement de la République de Djibouti en matière d’accueil et de protection des réfugiés?
Houssein Mohamed Chardi: Bien sûr. La République de Djibouti a toujours été fidèle à ses engagements internationaux, notamment en matière de protection des personnes fuyant les persécutions, les conflits et les violations graves des droits humains. Notre tradition d’hospitalité est bien connue dans la région, et notre pays est souvent cité en exemple pour sa politique d’asile, fondée sur les principes du droit international, en particulier la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés.

Dans un contexte marqué par des mouvements migratoires importants, comment le gouvernement distingue-t-il les différentes catégories de personnes migrantes?

C’est une question cruciale. Il est en effet essentiel de faire une distinction claire entre les réfugiés et les demandeurs d’asile — qui relèvent de la protection internationale — et les migrants en situation irrégulière, qui ne disposent pas du même statut juridique. Cette différenciation permet de garantir les droits des personnes protégées tout en assurant la régularité de notre politique migratoire.

Une récente décision du Ministère de l’Intérieur a suscité des réactions. Pouvez-vous nous en dire plus?

Effectivement, Son Excellence Monsieur le Ministre de l’Intérieur M. Said Nouh Hassan a ordonné le départ du territoire des migrants en situation irrégulière, conformément aux lois nationales. Cette mesure, parfaitement légitime et souveraine, ne concerne en aucun cas les réfugiés dûment reconnus. Il est important de souligner que les droits des réfugiés sont protégés par la Loi nationale sur les réfugiés, promulguée en 2017 par le Président de la République SEM Ismail Omar Guelleh, et cette décision ne saurait porter atteinte à ces droits fondamentaux.

Une formation à l’attention des forces de l’ordre est organisée par l’ONARS. Quel en est l’objectif principal?

Cette formation a pour but de sensibiliser les forces de sécurité aux droits et à la situation spécifique des réfugiés. Elle leur permettra de mieux appréhender leur rôle dans la protection de ces populations vulnérables, en intervenant avec discernement, professionnalisme et dans le respect des normes de protection internationale. Les forces de l’ordre jouent un rôle essentiel dans l’application du droit, et il est fondamental d’éviter toute confusion entre réfugiés et migrants en situation irrégulière. Nous tenons à exprimer notre gratitude au Directeur Général de la Police pour l’organisation de cet atelier important, qui contribue à renforcer les capacités des agents dans le respect des droits des réfugiés.

Quel rôle joue l’ONARS dans ce dispositif?

L’ONARS est l’organisme gouvernemental en charge de l’assistance, de la gestion et de la protection des réfugiés en République de Djibouti placée sous la tutelle du ministère de l’intérieur. Nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires nationaux et internationaux pour assurer une prise en charge digne et conforme aux standards internationaux. Cette formation est également l’occasion de mieux faire connaître nos missions et de renforcer la coordination avec les forces de l’ordre sur le terrain.

Un dernier mot?

Oui. Djibouti reste profondément attachée à la protection des réfugiés et à ses engagements humanitaires. Il est de notre devoir collectif de garantir que les personnes vulnérables soient traitées avec respect et dignité, conformément à notre législation et à nos valeurs.

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