Africa-Press – Djibouti. Le lundi 9 juin 2025, l’amphithéâtre de l’Académie de Police Idriss Farah Abaneh (APIFA) a accueilli un atelier de formation et de sensibilisation destiné aux forces de l’ordre de Djibouti-ville. Cette initiative, inscrite dans le cadre du Projet Intégré de Résorption des Bidonvilles (PIRB), composante du Programme Zéro Bidonvilles (PZB), avait pour objectif de renforcer les connaissances des agents de sécurité sur la Loi Nationale des Réfugiés (LNR).
Placée sous l’égide du Ministère de l’Intérieur, cette formation a été organisée par l’ONARS (Office National d’Assistance aux Réfugiés et Sinistrés), en collaboration avec l’ARULOS, et avec l’appui financier de la Banque mondiale. L’objectif central de cette session était de doter les forces de l’ordre des compétences nécessaires à l’application effective de la LNR, en adéquation avec les engagements internationaux pris par la République de Djibouti.
Parmi les résultats attendus figuraient une meilleure compréhension du cadre légal relatif aux réfugiés, une diminution des abus et violations des droits fondamentaux, un renforcement de la coopération entre institutions concernées, ainsi qu’une prise en charge plus humaine et conforme aux normes internationales.
Une centaine d’agents de la Police nationale, directement impliqués dans les opérations de terrain et le maintien de l’ordre, ont participé à cette session. Étaient également présents le directeur de l’Académie de Police, le Lieutenant-Colonel Omar Youssouf Omar, le Secrétaire exécutif de l’ONARS, M. Mohamed Ali Kamil, ainsi que son adjoint, M. Houssein Mohamed Chardi.
Les intervenants ont rappelé aux participants que la Loi Nationale des Réfugiés garantit aux personnes concernées des droits fondamentaux tels que la protection contre le refoulement, l’accès à la justice, à l’éducation, à la santé et à une procédure d’asile équitable. Ils ont souligné le rôle central des forces de l’ordre, et notamment de la police nationale, dans l’application de cette loi en assurant à la fois la sécurité publique et le respect des droits des réfugiés.
Adoptée en 2017, la LNR s’inscrit dans un cadre juridique robuste aligné sur les engagements internationaux de Djibouti, notamment la Convention de Genève de 1951, son Protocole de 1967 et la Convention de l’Union Africaine de 1969.
Il a également été rappelé que les droits reconnus aux réfugiés s’accompagnent de devoirs. À l’instar de tout résident, les réfugiés sont tenus de respecter les lois nationales, de coopérer avec les autorités et de contribuer au maintien de l’ordre public.
Cet atelier s’inscrit dans une démarche proactive de prévention des violations, de renforcement du dialogue entre les forces de sécurité et les acteurs humanitaires, et d’intégration effective des dispositions de la LNR dans les pratiques quotidiennes. En favorisant une meilleure compréhension des enjeux liés à la protection des réfugiés, il contribue à la consolidation de la cohésion sociale et à l’image d’un État respectueux des droits humains et du droit international.
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