Africa-Press – Gabon. Bâtie autour de plusieurs formations et personnalités politiques de l’opposition gabonaise, des personnalités indépendantes et des organisations de la société civile, «la plateforme Alternance 2023» dirigée par Paulette Missambo, la présidente de l’Union nationale (UN), a enregistré un acte majeur de son existence, le 3 janvier à Libreville. Les membres de ce groupe à la recherche de l’alternance au sommet de l’État ont procédé à la signature unanime d’un accord dit «pacte d’engagement et de confiance» qui constitue le socle de leur engagement en vue de conquérir le pouvoir et pour gouverner ensemble.
À la suite de leurs activités entamées le 12 décembre dernier, les partis politiques de l’opposition, les personnalités indépendantes et les organisations de la société civile engagés pour le changement se sont, une nouvelle fois retrouvés, le 3 janvier à Libreville. Objectif : finaliser les dispositions relatives à la structuration de leur regroupement, «cadre privilégié de concertation et d’actions communes» dénommé Plateforme Alternance 2023. À l’issue des travaux, un pacte a été signé en vue de fédérer les énergies et de travailler en symbiose pour l’atteinte de l’objectif fixé.
Soulignant qu’au regard de leurs expériences passées et de leurs victoires à de précédentes élections présidentielles, «détournées et confisquées par le système PDG- Parti démocratique gabonais, NDLR-», les membres de ce groupe se mettent ensemble pour «travailler de concert pour un seul objectif : conquérir le pouvoir et gouverner ensemble en 2023».
Dans ce contexte de convergence des forces et des intelligences, ce document engage, entre autres, les signataires à «agir dès maintenant en responsabilité, dans l’unité la plus sincère en vue de constituer une alternative crédible de gouvernance. Une alternative construite sur un «Pacte d’engagement et de confiance» dans un pays où les trahisons, les transhumances et les calculs politiciens ont fini par discréditer toute la classe politique».
Il invite de même les concitoyens «à la mobilisation générale qui doit sauver notre pays d’un pouvoir dans lequel une majorité de Gabonais ne se reconnait pas» et entend «ne plus trahir l’ambition de vivre l’alternance politique et, surtout, le changement de gouvernance à la présidence de la République, au Parlement et au sein des pouvoirs locaux». Les signataires s’engagent également à «ne pas se servir de la politique comme une voie d’enrichissement au mépris de l’éthique et de la nécessaire moralisation de la vie publique».
Portant sur les fonts baptismaux la plateforme Alternance 2023, les adhérents entendent se déployer et mettre en place une dynamique unitaire en vue de leur représentation au sein de tout organe dans lequel ils sont représentés à l’exemple du Centre gabonais des élections (CGE), du Conseil national de la démocratie (CND). Ils espèrent en outre mener des actions pour favoriser l’enrôlement des Gabonais sur les listes électorales et soutenir les candidats de la Plateforme en 2023.
La plateforme devrait de même se donner des voies et moyens pour sécuriser les résultats sortis des urnes ; de travailler en toute confiance à la réalisation de ces objectifs et de créer un nouveau rapport de forces face au pouvoir ; de mettre au service du groupe, et chaque fois que besoin, les moyens humains, financiers et matériels requis pour l’action ; d’accepter le consensus comme mode privilégié de prise de décision ; de désigner, dans toute la mesure du possible, des candidatures consensuelles aux différentes élections.
Le PSD, LD, l’Arena, l’UN, le RPG, le FER, Gabon d’abord, l’Unaf, RÉAGIR, RAPID, FDC, RPM, MPO, et l’UPN sont quelques-unes des formations politiques ayant adhéré et signés ce «Pacte» qui devrait, à s’y méprendre, faire date dans l’histoire politique gabonaise.
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