Africa-Press – Gabon. Après plusieurs semaines de tensions sur le campus de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), un protocole d’accord a été signé lundi 27 octobre 2025 entre les autorités ministérielles, rectorales et les représentants des étudiants, marquant une avancée décisive vers la résolution de la crise sociale qui secouait l’établissement.
Depuis plusieurs mois, l’USTM faisait face à une crise d’hébergement sans précédent. Les conditions de vie des étudiants s’étaient fortement dégradées: les matelas posés à même le sol, faute de lits disponibles, révélait un campus sous pression où et la promiscuité était devenue la norme. Cette situation s’expliquait en partie par l’augmentation du nombre d’étudiants, conséquence directe de la réduction des bourses à l’étranger.
Face à cette urgence, les étudiants ont multiplié les revendications, exigeant des solutions concrètes sur les plans de l’hébergement, des infrastructures pédagogiques et de la gestion administrative. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Simplice Désiré Mamboula, s’est rendu à Franceville pour renouer le dialogue. Il a rencontré les différentes parties prenantes et présidé la levée des couleurs le 27 octobre, dans un geste symbolique de retour à l’ordre.
Des engagements forts
La signature du protocole d’accord s’est tenue dans la salle du Conseil du rectorat, à l’issue d’un «week-end de dialogue franc et soutenu». Parmi les mesures phares annoncées figure l’augmentation significative de la capacité d’accueil du campus: «1 200 places supplémentaires viennent s’ajouter aux 800 déjà disponibles, portant ainsi la capacité d’accueil du campus universitaire à 2 000 lits». De plus, «la cité annexe de l’USTM est mise à la disposition des étudiants», informe le rectorat
Sur le plan académique et administratif, le ministre a rassuré les enseignants quant au «règlement prochain de la dette» et s’est engagé à examiner les revendications du personnel ATOS «avec attention et diligence».
Un comité pour veiller à la mise en œuvre
Pour garantir la pérennité des engagements pris, un comité ad hoc de concertation, de suivi et d’évaluation a été créé. Celui-ci aura pour mission de veiller à la mise en œuvre effective des mesures convenues et à la préservation de la paix académique et sociale au sein de l’université.
Les activités pédagogiques ont repris dès ce lundi 27 octobre, signe tangible d’un retour progressif à la normale. À Franceville, cette sortie de crise est largement attribuée à l’implication personnelle du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a mandaté son ministre, permettant ainsi de débloquer la situation. Pour sa part, le Dr Mamboula a promis un «suivi rigoureux des doléances» exprimées par ses différents interlocuteurs.
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