Africa-Press – Gabon. Quelques jours après avoir initié une rencontre au Musée national, dans le cadre de la relance de ses activités, le Bureau de la Confédération gabonaise des acteurs culturels (Cogac) s’est rendu lundi 3 novembre 2025 au Sénat de la Transition pour remettre une pétition adressée à sa présidente. Ce document, porté par les artistes eux-mêmes, exprime plusieurs préoccupations majeures liées à la politique culturelle nationale.
Au Gabon, la Cogac sonne l’heure de la véritable relance culturelle et artistique. L’organisation a amorcé hier une nouvelle étape en vue de la valorisation et de la promotion des acteurs culturels et de leurs œuvres, en saisissant la présidente du Sénat, Paulette Missambo, à travers une pétition. Parmi les points soulevés dans celle-ci figurent: la gestion jugée insatisfaisante des droits d’auteur par le Bureau gabonais des droits d’auteurs (Bugada) ; l’application encore attendue de la loi 016/2023 du 8 août 2023, qui définit le statut de l’artiste et de l’acteur culturel en République gabonaise ; et la participation des artistes aux décisions et au suivi des projets culturels, conformément aux dispositions de l’article 3 nouveau de la loi n° 006/2024 du 22 juillet 2024, ratifiant l’ordonnance n°0010/PR/2024 du 26 février 2024.
Cette démarche s’inscrit dans une dynamique amorcée quelques jours plus tôt, lors de la rentrée culturelle de la Confédération, tenue le 30 octobre au Musée national des rites, arts et traditions du Gabon. À cette occasion, les professionnels du secteur ont débattu de la structuration du paysage culturel gabonais, de l’analyse de la Loi de finances 2026, particulièrement de la place qu’elle réserve à la culture. C’est au cours de ces échanges qu’a émergé l’idée d’un plaidoyer collectif à destination des autorités, visant à préserver et valoriser le patrimoine culturel national.
«En tant qu’acteur culturel, nous avons un droit de regard sur l’utilisation des financements», a affirmé le rappeur et producteur Franck Stéphane Dibault, alias Ba’ponga, qui a exhorté ses pairs à «se mettre ensemble et à travailler pour être une force de proposition et toujours être du côté de la solution».
Michel Pecoinh Ignanga, président de la Cogac, a pour sa part souligné l’importance d’une approche concertée: «Nos besoins sont aussi bien communs que spécifiques. Au niveau de la Confédération, nous essayons de les compiler pour les soumettre à la tutelle, tout en faisant des propositions concrètes».
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