Africa-Press – Gabon. La capitale camerounaise accueille du 27 au 28 novembre, sous l’égide de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), les 47es réunions annuelles de l’Association des banques centrales africaines (Abca). À travers un symposium sous le thème: «changement climatique et stabilité macroéconomique: rôle des banques centrales», les gouverneurs de ces institutions bancaires, les représentants des organisations internationales, etc., discutent du changement climatique, de la stabilité financière, du développement économique durable et de la coopération monétaire africaine. Le rendez-vous est présidé par le représentant personnel du président camerounais, Louis Paul Motaze.
Les 47es Réunions annuelles de l’Association des banques centrales africaines (Abca), qui se tiennent du 27 au 28 novembre 2025 à Yaoundé, abordent une thématique très actuelle à savoir: «Changement climatique et stabilité macroéconomique: rôle des banques centrales». Se réunissant sous le format du symposium, les gouverneurs des banques centrales, les représentants des institutions internationales, examinent les impacts économiques du changement climatique en Afrique, en particulier la manière par laquelle les banques centrales peuvent adapter leurs politiques pour maintenir la stabilité financière, tout en soutenant une transition vers une économie verte.
Renforcer la résilience face aux risques climatiques, promouvoir le financement durable par des instruments financiers verts
Représentant personnel du président Paul Biya, Louis Paul Motaze a relevé la valeur de ce symposium, en faisant noter que le Cameroun, par sa diversité géographique et écologique, est un lieu idéal pour aborder cette thématique. Il a rappelé que «le changement climatique est une préoccupation mondiale qui requiert l’engagement et la mobilisation de l’ensemble des partis prenantes, y compris les institutions financières» et que les phénomènes climatiques extrêmes affectent gravement la stabilité macroéconomique africaine. Ce qui, rappelle-t-il, menace la sécurité alimentaire et hydrique des populations africaines.
Ce Symposium vise, en effet, à analyser les impacts économiques du changement climatique sur la croissance, l’inflation et la stabilité, tout en explorant le rôle des banques centrales dans l’adaptation de leurs politiques pour renforcer la résilience face aux risques climatiques. Il cherche aussi à promouvoir le financement durable par des instruments financiers verts et des politiques de crédit responsables, à encourager le dialogue entre institutions financières, gouvernements et chercheurs, et à formuler des recommandations concrètes pour concilier stabilité financière et transition vers une économie bas-carbone.
«Anticiper les risques climatiques dans les analyses de stabilité financière»
Dans ce sens, M. Motaze a de même insisté sur la nécessité d’une «mobilisation forte et coordonnée à tous les niveaux» pour limiter les effets du changement climatique et renforcer la résilience économique.
Quant au gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui, il a rappelé que «le changement climatique n’est plus une menace hypothétique». «Il affecte directement les économies et la stabilité des États», a-t-il déclaré. Il a insisté sur le rôle des banques centrales pour l’intégration des risques climatiques dans leurs modèles macroéconomiques et instruments politiques.
Le patron de la banque centrale a également indiqué la nécessité d’«anticiper les risques climatiques dans les analyses de stabilité financière» et de promouvoir la finance verte via des politiques monétaires et prudentielles adaptées, ainsi qu’une coopération régionale renforcée pour une réponse collective aux défis climatiques.
Une opportunité pour renforcer la coopération et proposer des orientations pour une gouvernance économique plus verte
Le symposium encourage la mise en place d’outils comme les stress tests climatiques afin d’évaluer la résilience des systèmes financiers face aux risques liés au climat. Et la Commissaire en charge du Développement économique, du Commerce, du Tourisme, de l’Industrie et des Mines de l’Union africaine, Francisca Tachouop Belobe, a appelé l’Afrique à s’exprimer avec une seule voix dans les discussions sur l’architecture mondiale et le financement mondial, car elle est disproportionnellement touchée par les dommages climatiques, malgré sa faible contribution aux émissions de gaz à effet de serre.
Ce rendez-vous continental, qui a été précédé par la réunion du Comité technique (23 – 25 novembre), la réunion du Bureau (26 novembre), puis le Symposium des gouverneurs (27 novembre) et s’achèvera avec la 47e réunion ordinaire du Conseil des gouverneurs (28 novembre), constitue un moment de dialogue et de partage d’expériences, au service du renforcement de la résilience économique et de l’intégration financière en Afrique. Il est une opportunité pour renforcer la coopération et proposer des orientations pour une gouvernance économique plus verte, équitable et résiliente.





