Employabilité et Entrepreneuriat à l’UOB pour Étudiants

1
Employabilité et Entrepreneuriat à l'UOB pour Étudiants
Employabilité et Entrepreneuriat à l'UOB pour Étudiants

Africa-Press – Gabon. L’Université Omar Bongo a accueilli la Journée de l’employabilité et de l’entrepreneuriat, organisée par le Centre de compétences professionnelles et entrepreneuriales (CCPE) Zita Oligui Nguema, ce jeudi 27 novembre à Libreville. L’objectif de cet évènement: confronter les étudiants aux exigences réelles du monde entrepreneurial et les amener à envisager l’auto-emploi comme une voie d’avenir.

À l’occasion de la Journée de l’employabilité et de l’entrepreneuriat, plusieurs acteurs du monde économique ont échangé avec les étudiants sur les dynamiques entrepreneuriales actuelles autour d’un grand panel de réflexion. D’après les intervenants, il n’est plus seulement question de parler de réformes, car il s’agit désormais pour les jeunes d’oser entreprendre, de s’impliquer et de comprendre les sacrifices qu’exige la création d’entreprise. En marge des discussions, des stands d’exposition ont permis aux étudiants de rencontrer des entreprises, des chefs d’entreprise et divers partenaires venus partager leurs expériences.

Les panélistes ont insisté sur l’importance de la volonté et de la persévérance lorsqu’on est entrepreneurs. «Si les autres réussissent, nous le pouvons aussi. Il suffit de se donner les moyens. On n’a pas forcément besoin de millions pour se lancer. La première force d’une entreprise, c’est la ressource humaine». De ce fait, la directrice générale de la Chambre de commerce, Daniel Biwaou, ainsi que la directrice générale de Namé Consulting, Sylvana Abore Bekale, ont toutes deux souligné l’urgence d’une réforme profonde de l’Université Omar Bongo, afin qu’elle s’adapte aux nouvelles réalités économiques et aux défis actuels.

Sylvana Abore Bekale a rappelé que beaucoup de jeunes hésitent à se lancer par manque d’information: «Nous intervenons pour encourager les étudiants à entreprendre. Les outils sont là, et avec les nouvelles filières à l’UOB, on sent une véritable adaptation», s’est-elle réjouie. Elle appelle toutefois les autorités à soutenir davantage les initiatives entrepreneuriales: «Il faut que l’État accompagne. L’appel à l’entrepreneuriat ne doit pas être qu’un slogan. Il faut mettre les moyens et revoir la fiscalité».

Entreprendre: une alternative, mais pas la seule

De son côté, le président de la Mutuelle des étudiants de l’UOB, Jonas Ossele, a rappelé les réalités sociales auxquelles sont confrontés de nombreux jeunes. «Il est difficile pour un étudiant sans bourse, issu d’une famille démunie, de se lancer dans l’entrepreneuriat». Il prévient également contre l’idée de faire de l’entrepreneuriat l’unique débouché: «Nous sommes 35 000 étudiants à l’UOB. Si tout le monde se lance dans l’entrepreneuriat, qui consommera les produits? » Tout en reconnaissant les efforts récents de l’université, il rappelle qu’un long chemin reste à parcourir pour sortir du modèle qui formait autrefois «un moule à chômeurs».

Former des apprentis entrepreneurs

Le vice-recteur de l’UOB, Charles Edgar Mombo, affirme pour sa part s’engager activement dans cette transformation. Les autorités universitaires ont mis en avant le rôle du CCPE, présenté comme un véritable centre d’opportunités et de développement des compétences, destiné à préparer les étudiants à la création d’entreprise. « Ce centre est pour vous. Nous voulons qu’au sortir de la licence, l’étudiant de l’UOB soit capable de créer son entreprise ».

Il insiste sur l’importance de renforcer les compétences pratiques avec des certifications en informatique, développement de projets, etc. «Les étudiants sont très intelligents. Ce que nous voulons, c’est qu’ils deviennent des apprentis entrepreneurs», conclut-il.

La rencontre qui se poursuit jusqu’au 29 novembre met en avant une problématique d’actualité: former des diplômés immédiatement opérationnels, capables non seulement d’intégrer le marché du travail, mais aussi de devenir eux-mêmes des créateurs d’emplois, c’est là, tout l’intérêt de cette rencontre.

Pour finir, les organisateurs ont rappelé que l’heure n’est plus aux discours. L’enjeu aujourd’hui est de mettre en pratique les enseignements, d’encourager l’innovation et de donner aux jeunes les moyens réels de bâtir leurs projets.

Thécia Nyomba (Stagiaire)

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here