Africa-Press – Gabon. À huit mois du scrutin présidentiel, le 12e congrès ordinaire du PDG, le parti au pouvoir, s’est tenu vendredi et samedi derniers à Libreville, capitale gabonaise. Ali Bongo, candidat naturel du parti, est invité à rempiler pour un troisième mandat, malgré son état de santé.
« Ali président ! », « 2023 c’est gagné », a scandé l’auditoire lorsque le président Ali Bongo s’avançait difficilement à la tribune pour son allocution de clôture du congrès. Dans son discours, l’homme de 63 ans qui traîne encore les séquelles de son accident vasculaire cérébral (AVC) a rassuré l’assistance. Il a promis une suite favorable à leurs appels. « J’ai entendu le message et vos nombreux appels. Je les prends pour des témoignages de confiance (…) Vos appels ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd », a fièrement indiqué M. Bongo dans son costume immaculé.
En d’autres termes. Si Dieu lui prête vie jusqu’au scrutin présidentiel d’août 2023, malgré son état de santé inquiétant, il se portera candidat du PDG et briguera assurément un troisième mandat, pour soi-disant répondre aux désidératas des militants de son parti.
L’Afrique est véritablement malade de ses dirigeants. C’est à croire que le continent noir est coincé dans une bulle de l’espace-temps. Il est tellement pathétique de voir des hommes et des femmes parmi lesquels on peut retrouver des intellectuels, des hauts cadres, des universitaires, supplier un homme affaibli par la maladie et qui tient difficilement debout, pour présider aux destinées de toute une nation, une si grande responsabilité.
Sous d’autres cieux, l’intéressé même démissionnerait. « Mais si on est Afrique », dira le Capitaine Bobo Babimbi Cock in « Le Crocodile du Botswanga ».
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