Accès aux marchés publics : Les patrons des PME gabonaises disent ‘’NON’’ à l’exclusion !

2
Accès aux marchés publics : Les patrons des PME gabonaises disent ‘’NON’’ à l’exclusion !
Accès aux marchés publics : Les patrons des PME gabonaises disent ‘’NON’’ à l’exclusion !

Africa-Press – Gabon. Dans une communication faite mercredi, à la mairie du 3ème arrondissement de Libreville, un Collectif des responsables des PME tenues par des gabonais ont exprimé leur colère face aux difficultés qu’ils rencontrent pour accéder à la commande publique, principalement dans le BTP, y compris la sous-traitance. Ils sollicitent l’intervention du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, dans la perspective de l’instauration effective de la préférence nationale dans la passation de la commande publique.

Visiblement dépité, le collectif des responsables des PME tenues par des gabonais interpelle le président de la transition et toutes les autorités compétentes, afin de procéder à un relèvement du taux d’attribution des marchés réservés aux entreprises locales, de 150 millions de FCFA à 1 milliards de FCFA, en rendant cette mesure obligatoire et immédiatement effective.

« Force est de constater que la majorité des PME gabonaises dans son ensemble est mise à l’écart dans l’obtention des marchés publics comme privés, alors qu’elles constituent le moteur du développement de toutes les nations. Au-delà de produire la richesse dans le pays, les PME locales créent de l’emploi pour les nationaux, payent les impôts et les taxes au bénéfice des finances publiques », a fait savoir Diane Lauria Niengui, Porte-parole du Collectif.

Les responsables des PME tenues par des gabonais exigent également la réservation à hauteur de 50%, de l’ensemble des marchés publics au bénéfice des entreprises nationales autochtones, avec obligation de production d’un bilan de réalisation effective des marchés obtenus. Ce qui permettra de stimuler l’emploi des locaux, de renforcer la compétitivité des PME locales ; ainsi que de réduire le taux de chômage et la précarité qui gangrène le pays, ont-ils suggéré.

Les contestataires partent du constat selon lequel « les marchés attribués aux entreprises étrangères favorisent en continue la fuite des capitaux, l’enrichissement des autres nations, la surfacturation effrénée, entraînant de facto le chômage endémique des jeunes, la précarité généralisée, le grand banditisme et l’exode rural », ont-ils fulminé.

Tout en reconnaissant et en félicitant les efforts en cours, à travers les chantiers engagés dans l’ensemble du pays, « nous sommes étonnés de façon gravissime par la forte volonté de nos frères venus d’ailleurs d’exclure les nationaux dans la sous-traitance, aidés en cela par une certaine opacité dans les circuits de passation de la commande publique, biaisant ainsi la souveraineté nationale », a conclu Diane Lauria Niengui, Porte-parole du Collectif des PME gabonaises.

Il a également préconisé dans la communication du jour que les entreprises d’envergure comme Gabon Télécom, Airtel Gabon, Comilog et Olam, etc., mettent en place des politiques d’accompagnement et de développement des PME locales, afin de lutter efficacement contre la précarité et le chômage.

Féeodora Madiba
Proposé par Roberte Adé et Darina Stone Mikala

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Gabon, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here