Africa-Press – Gabon. Alors que son augmentation, en juin dernier, avait vivement été critiquée par les principaux acteurs du secteur, le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), qui a récemment échangé avec les représentants de l’Association des opérateurs aériens (AOC) exerçant au Gabon, leur a annoncé l’introduction auprès des autorités d’une demande visant la suspension de la redevance de sûreté due par les passagers.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de compétitivité aérienne, le général de division Eric Tristan Franck Moussavou, directeur général de l’ANAC, a reçu cette semaine les représentants de l’Association des opérateurs aériens (AOC) exerçant au Gabon. Une réunion jugée stratégique en vue d’une aviation gabonaise plus compétitive au cours de laquelle plusieurs sujets ont été abordés, parmi lesquels celui relatif à la redevance de sûreté aérienne, la fameuse «redevance N7». Due par tous les passagers sur des vols commerciaux, réguliers ou non, et sur toutes les expéditions de fret ou poste, au départ de tout aéroport sur le territoire national, cette redevance facturée par Westminster Group avait fortement augmenté en juin dernier, suscitant de vives critiques de la part des principaux acteurs du secteur.
Face aux préoccupations exprimées par les membres de l’AOC, le patron de l’ANAC s’est montré compréhensif en leur annonçant qu’à ce sujet, l’agence «a saisi officiellement les Hautes Autorités pour en solliciter la suspension, en raison des préoccupations identifiées relatives à son application». Mieux, «il a été recommandé aux compagnies aériennes de ne pas procéder au règlement des factures correspondantes, et de se conformer aux directives qui seront précisées dans le communiqué officiel à venir», informe l’ANAC sur son site Web.
Audit, qualité et réforme tarifaire
Au cours de cette rencontre tenue à l’aéroport international Léon Mba de Libreville, le général de division Eric Tristan Franck Moussavou a également évoqué avec ses interlocuteurs la question des autorisations auxquelles ils sont soumis. Aux préoccupations des opérateurs, il a été rappelé que, dans le souci de maintenir une supervision rigoureuse de la sécurité et de la sûreté des compagnies aériennes, celles-ci sont valables pour une durée de six mois, et que leur renouvellement est désormais accéléré, grâce aux résultats probants de la surveillance continue assurée par l’ANAC.
Concernant la qualité des services et équipements, le Général Moussavou a reconnu des manquements identifiés lors d’audits réguliers et d’un état des lieux approfondi. Ces constats ont également été relevés lors de l’audit USAP-CMA mené en juillet par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Un rapport détaillé a été transmis au ministre d’État, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, pour appuyer les décisions visant à rehausser les standards aéroportuaires.
Enfin, sur la question des taxes et redevances, le Directeur général a annoncé qu’une commission interministérielle, réunissant les ministères de l’Économie, des Finances, du Tourisme et des Hydrocarbures, a travaillé à la révision du cadre tarifaire. Une synthèse de ces travaux a été soumise aux plus hautes autorités, dans l’objectif de promouvoir une régulation plus équilibrée et favorable à la compétitivité.
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