Africa-Press – Gabon. Nommé administrateur provisoire de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) le 31 août, Jean Liévin Idoundou Manfoumbi a pris ses fonctions ce lundi 16 septembre. Cet expert interne se dit prêt pour redresser l’entreprise qui lui a tout donné. Il a six mois pour y arriver avec son équipe.
La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a officiellement ouvert le chapitre de l’administration provisoire ce lundi 16 septembre. Après 11 mois à la tête de cette entreprise, Joël Lehman Sandoungout a passé le témoin à celui qui occupait le poste de président du conseil d’administration (PCA). Au fort d’une crise énergétique accentuée par le stress hydrique sur fond de scandale financier, il se dit reconnaissant, se positionne désormais comme «l’avocat de la SEEG», et note que 95% des agents de la SEEG font preuve de probité tandis que 5% mettent à mal cette entreprise en ne respectant pas les règles.
Traquer les indélicats
Nommé administrateur provisoire de la SEEG le 31 août, Jean Liévin Idoundou Manfoumbi qui cumule 32 ans d’expérience, devra d’ailleurs s’attaquer à ces 5% pour relever cette entreprise et selon le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, «renforcer la confiance des Gabonais envers un service public qui n’est plus rempli aujourd’hui». «Nous souhaitons que la SEEG remplisse convenablement sa mission de service public», a déclaré Jeannot Kalima. «Il vous a été donné mission de faire en sorte que ces 5% soient mis hors d’état de nuire. Qu’ils soient formellement identifiés et qu’ils soient virés», a dit le ministre à l’administrateur provisoire.
Selon Jeannot Kalima, l’administration provisoire devra traquer et congédier les agents qui ont créé des entreprises formelles, installer les groupes électrogènes où besoin se fait sentir, appliquer la grille salariale à la lettre, travailler sur la liste des prestataires en gardant les prestataires stratégiques. La liste, qui comptait environ 2 000 prestataires, a été ramenée à 300, mais l’idée est de la rogner davantage afin de ne retenir que les plus utiles. «Ma seule ambition à partir de ce jour, est de travailler de toutes mes forces à notre bien commun et pour le redressement de cette entreprise qui m’a tout donné», a déclaré Jean Liévin Idoundou Manfoumbi.
Pas d’état de grâce !
L’administrateur provisoire rappelle que la SEEG a été mise sous administration provisoire suite aux profonds dysfonctionnements observés dans l’accomplissement de la mission de service public qui lui est dévolue depuis le 5 janvier 2022. Des dysfonctionnements dit-il, «sans précédents», mais qui invitent à appréhender ce temps de crise avec optimisme pour apporter les réponses aux défis urgents qui se posent. «En ma qualité d’administrateur provisoire, je mesure l’ampleur de la responsabilité qui m’incombe», a-t-il dit. Jean Liévin Idoundou Manfoumbi dit être en «mission commandée».
Cette mission concerne la renégociation de la dette avec un plan d’apurement, la sécurisation du système informatique, la refonte du parcours client, la création d’une direction de la sécurité et la lutte contre la fraude, la réduction du traitement des cadres dirigeants. Selon Jeannot Kalima, l’administration provisoire a six mois pour redresser la SEEG. Avant la fin de cette semaine, l’administrateur provisoire devra présenter un plan d’action clair adossé à un chronogramme. «Pas d’état de grâce», a dit le ministre à l’administration provisoire.
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