Africa-Press – Gabon. L’Ambassadeur, Haut Représentant de la République gabonaise près le Royaume du Maroc, Abdelaziz Branly Oupolo, a mené, le 4 septembre, une visite guidée à l’unité avicole Fellous Mabrouk à Meknès, réputée pour son élevage de volailles de qualité fermière. L’objectif de ce déplacement était de s’inspirer de l’expertise marocaine pour bâtir un modèle avicole gabonais durable, innovant et économiquement structuré.
Le gouvernement gabonais a récemment annoncé l’interdiction d’importation des poulets de chair. Une décision entrant en application à partir du 1er janvier 2027. La mesure vise à renforcer la filière avicole locale afin de réduire la dépendance aux importations et stimuler la production nationale. C’est dans ce contexte que l’Ambassadeur, Haut Représentant de la République gabonaise près le Royaume du Maroc, Abdelaziz Branly Oupolo, était en immersion à l’unité avicole Fellous Mabrouk à Meknès. Une visite illustrant la volonté du Gabon de s’appuyer sur des références solides pour développer son secteur avicole.
Au cours de cette visite, la délégation gabonaise a découvert les technologies avancées mises en œuvre par Fellous Mabrouk, notamment les modèles de production intégrée, les normes sanitaires strictes et des chaînes de valeurs optimisées. L’ambassadeur a souligné que «la modernisation constante du secteur avicole marocain, avec des fermes climatisées et une alimentation automatisée, représente un exemple inspirant pour notre pays». Ces innovations sont perçues comme des leviers essentiels pour transformer la filière avicole gabonaise.
Créer un écosystème avicole national compétitif
Le Gabon amorce en effet une transformation majeure de sa filière avicole, en cohérence avec les orientations stratégiques du président Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce dernier souhaite en effet renforcer la souveraineté alimentaire et diversifier l’économie de son pays. Dans cette optique, le 30 mai dernier, le gouvernement a annoncé l’interdiction des importations de poulets de chair à compter du 1er janvier 2027. Cette mesure marque, selon les autorités gabonaises, le point de départ d’un nouveau paradigme agricole et économique visant à réduire la dépendance aux importations extérieures.
En se rendant à Fellous Mabrouk, actif depuis neuf ans et acteur clé dans l’incubation artificielle des œufs de volailles, avec une capacité de production de 240 000 poussins par semaine et un projet d’extension à 600 000, le diplomate gabonais a voulu s’imprégner de ce modèle pouvant être reproduit au Gabon.
L’entreprise alimente un large réseau d’éleveurs avec des poussins à haut rendement et incarne «l’efficacité et la performance» du secteur avicole marocain. De ce fait, la visite du plénipotentiaire gabonais s’inscrit dans une démarche plus large du Gabon, qui ambitionne de «créer un écosystème avicole national compétitif, de stimuler les investissements locaux, de garantir une meilleure qualité sanitaire des produits, et de favoriser l’émergence d’un tissu entrepreneurial rural dynamique».
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