Africa-Press – Gabon. Fraîchement élu député dans la commune d’Akanda (Estuaire), Jean Gaspard Ntoutoume Ayi envisage de saisir le bureau de l’Assemblée nationale en vue de la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire à la suite des révélations issues du récent procès de Sylvia, Noureddin Bongo et de leurs 10 coaccusés. Objectif: «faire toute la lumière sur le rôle des institutions de la République au lendemain de l’AVC d’Ali Bongo».
À l’instar du procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville, Dr Eddy Minang, qui a annoncé l’audition prochaine des personnes citées par les accusés devant la barre, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi estime que le procès dit de la «Young Team» se doit de connaître une suite. «Je saisirai le Bureau de l’Assemblée nationale pour demander la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire qui aura pour mission de faire toute la lumière sur le rôle des institutions de la République au lendemain de l’AVC d’Ali Bongo», a annoncé le député du 2e arrondissement de la commune d’Akanda dans une interview accordée au site d’information Le Confidentiel du Gabon.
«En tant que citoyen et responsable politique, je ne peux ignorer ce qui a été dit, donc confirmé au cours de ce procès», explique le membre du collectif citoyen «Appel à Agir» ayant dénoncé dès février 2019 «l’imposture au sommet de l’État», au moment de la convalescence de l’ancien président. Ntoutoume Ayi souhaite voir tous ceux qui ont bénéficié de cette gabegie rendre des comptes, mais surtout interroger l’inaction, voire l’accompagnement de toutes les institutions à cette époque. Il souhaite aller au-delà des sanctions individuelles prononcées récemment à l’endroit des uns et des autres.
«Notre pays ne peut se satisfaire de ce seul procès pour traiter de cette période et de ce qui a conduit au 30 août 2023. Le pays se doit d’écrire froidement cette histoire et d’en retenir les leçons […] Sur cette période, le pays ne pourra faire l’économie de se regarder en face et d’en tirer les leçons», défend-il.
