Africa-Press – Gabon. Face à la multiplication des actes de violence dans les établissements scolaires du Gabon, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, est monté au créneau. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook officielle, le chef de l’État a condamné avec vigueur les comportements déviants observés ces dernières semaines et a appelé à une réponse ferme des autorités éducatives et judiciaires. Une réaction qui intervient dans un contexte marqué par une série d’agressions et de bagarres filmées dans plusieurs lycées du pays, révélant les défis de la discipline et de la sécurité dans le milieu scolaire.
La diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant des élèves se livrant à des bagarres violentes dans plusieurs établissements de Libreville, notamment aux lycées Georges-Mabignath et Paul-Indjendjet-Gondjout, a suscité une vive émotion au sein de l’opinion publique. Ces incidents, impliquant aussi bien des filles que des garçons, ont conduit à plusieurs arrestations et placements en détention préventive à la prison de Gros-Bouquet. Le parquet de Libreville, via la juridiction des mineurs, a saisi la police judiciaire pour enquête, confirmant la gravité du phénomène.
Face à cette recrudescence des violences en milieu scolaire, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a réagi publiquement. Dans un message au ton ferme, il a exprimé son indignation et son refus de voir l’école se transformer en espace d’indiscipline et d’insécurité. « Trop de violences dans nos établissements scolaires, trop d’indiscipline ! En l’espace d’une semaine, nous avons été confrontés à des vidéos choquantes d’agressions, à des affrontements entre élèves… cela est tout simplement inacceptable », a déclaré le chef de l’État.
Une école à restaurer dans sa mission éducative
Pour le président de la République, l’école doit impérativement retrouver sa vocation première: celle de former et d’éduquer dans un environnement sûr. « L’école doit redevenir un lieu de savoir, de respect et d’épanouissement, où chaque jeune peut apprendre en sécurité et dans la sérénité », a-t-il insisté.
Cette sortie intervient alors que le gouvernement a déjà renforcé, en 2025, le cadre législatif et administratif encadrant les violences en milieu scolaire. Les sanctions prévues par le code pénal gabonais peuvent aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et de lourdes amendes pour les auteurs d’agressions ayant entraîné des blessures. Parallèlement, des mesures disciplinaires sévères exclusions temporaires ou définitives sont prévues à l’encontre des élèves fautifs, parfois assorties d’une interdiction d’inscription dans d’autres établissements.
Tolérance zéro et fermeté judiciaire
Les violences scolaires au Gabon ne se limitent plus à des querelles entre élèves: elles traduisent un malaise social plus profond, marqué par la perte d’autorité et le relâchement des valeurs éducatives. Le défi, pour les autorités, consiste désormais à allier répression et prévention. Dans son adresse, Brice Clotaire Oligui Nguema a demandé aux ministères concernés d’agir sans délai. « J’exhorte le ministre de l’Éducation nationale à prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour enrayer ce fléau avec la plus grande fermeté. J’attends des résultats concrets et rapides: tolérance zéro pour les violences et rétablissement de l’ordre et de la discipline dans tous les établissements », a-t-il exigé.
Le président a également lancé un appel aux autorités judiciaires, les invitant à accompagner cette politique de rigueur. « Aux autorités judiciaires, j’adresse un appel solennel: il faut faire preuve de la plus grande fermeté face aux violences dans les établissements scolaires. Que les agresseurs soient poursuivis et sanctionnés avec toute la rigueur de la loi, afin de restaurer l’ordre. La justice doit être un rempart contre l’impunité et un soutien ferme à l’autorité de l’école », a-t-il ajouté. Un message clair: la République ne tolérera plus aucune dérive dans ses écoles.
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