Combat du SièCle Ali-Foreman À Kinshasa: 51 Ans Déjà

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Combat du SièCle Ali-Foreman À Kinshasa: 51 Ans Déjà
Combat du SièCle Ali-Foreman À Kinshasa: 51 Ans Déjà

Africa-Press – Gabon. 30 octobre 1974 – 30 octobre 2025, cela fait aujourd’hui cinquante et un (51) ans, depuis que la République démocratique du Congo (RDC), alors Zaïre, sous la houlette de son défunt Président, Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga avait mobilisé beaucoup de moyens humains, financiers et logistiques pour organiser, pour la toute première fois en Afrique, un combat du Championnat du Monde de boxe, dans la catégorie des poids lourds, opposant les deux plus grands boxeurs de l’époque, les américains Muhammad Ali et Georges Foreman.

La condition posée par le célèbre Don King, l’organisateur de ce combat du siècle que des cinéastes porteront à l’écran sous le titre « Rumble in the jungle » ou le « Combat dans la jungle », était celle d’offrir un cachet de 5 (cinq) millions de dollars américains à chacun de ces deux pugilistes- un record- mais aussi de trouver celui qui devait le financer.

A la faveur d’un voyage au Moyen-Orient, Muhammad Ali, ex-Cassius Clay, fait une rencontre fortuite avec le Président Mobutu à qui l’américain soumet le projet de ce combat qui lui taraudait dans la tête.

Le marché avait été conclu par la suite et pour plus de facilités, le gouvernement zaïrois décida de ne prélever aucune taxe sur les recettes estimées entre trente-cinq (35) et cent (100) millions de dollars américains, d’autant plus que les droits de retransmission étaient achetés par plusieurs pays.

Pour le Président Mobutu, c’était une belle occasion de faire son marketing et celui de son pays débaptisé « Zaïre ». Le rendez-vous pour le combat du siècle est alors pris pour la mi-septembre 1974.

A partir de ce moment-là, on voit défiler à Kinshasa différentes célébrités mondiales du monde de la culture et de l’art tels que l’artiste musicien noir américain James Brown et son groupe ainsi que l’acteur de cinéma américain Clint Eastwood.

Toute la planète terre a le regard tourné vers la capitale zaïroise, Kinshasa, vêtue de sa belle robe d’apparat qui avait accueilli, à l’occasion différentes manifestations culturelles ayant connu la participation nombreuse de plusieurs artistes-musiciens de renommée mondiale et nationale.

Mais à quelques jours du combat, George Foreman s’est blessé aux entrainements à l’arcade sourcilière.

Le combat est alors renvoyé au 30 octobre 1974, pour permettre à Foreman de faire soigner sa blessure.

Dans l’entretemps, reçu par le Président Mobutu, tout comme son challenger George Foreman, Muhammad Ali multiplie des déclarations:

« Je suis citoyen américain, jamais le Président des Etats-Unis ne m’a fait cet honneur de me recevoir », déclara-t-il. De ce fait, il se fera adopté par la population qui, à tout bout de champs, l’ encourageait à toutes ses apparitions publiques: « Ali boma ye » (Ali, tuez-le).

Ce 30 octobre 1974, tout Kinshasa a baigné dans une folle ambiance festive jusqu’à l’instant de la reconquête de la ceinture par Muhammad Ali, après sa déchéance, en 1967, pour son refus d’aller combattre au Vietnam.

Cinquante (50) ans après ce combat du siècle, bien des choses ont changé, notamment avec les décès des principaux acteurs de cet événement de portée planétaire.

Le Président Mobutu, organisateur de l’événement, né le 14 octobre 1930 et qui aurait pu totaliser 85 ans aujourd’hui, est décédé le 7 septembre 1997 au Maroc, en exil.

Né le 17 janvier 1942, le vainqueur du combat, Mohamed Ali, âgé de trente-deux (32) ans, au moment de ce big évent, est décédé depuis le 3 juin 2016, à 74 ans et en aurait eu 83, lors du Cinquante et unième anniversaire du Combat du siècle.

Son adversaire Georges Foreman, devenu prédicateur, encore en vie lors du 49ème anniversaire et était revenu pour une deuxième fois en RDC, a aussi rendu l’âme le 21 mars 2025, soit huit mois avant le cinquantenaire, à Houston, aux Etats-Unis d’Amérique.

Vivant, si le destin ne l’avait décidé autrement aujourd’hui, il aurait soufflé sur ses 75 bougies.

Don King: seul survivant de tous les acteurs.

Si Mobutu, Mohamedi Ali et George Foreman, tous déjà partis au royaume des ancêtres, ont comme trait d’union, le ‘’Combat du siècle’’, le trio y a aussi le cordon ombilical rattaché à une 4ème personnalité, le seul encore en vie, à savoir Don King.

Né le 20 août 1931, au Cleveland, aux Etats-Unis, Don King, de son vrai nom Donald King, a été la plaque tournante du ‘’Rumble in the jungle’’.

S’il n’est pas d’actualité aujourd’hui, son nom apparait en filigrane chaque fois que l’on évoque cet événement de Kinshasa, vécu en 1974.

Peut-être que, cet homme (94 ans), à 6 ans d’un siècle de vie, pourra-t-il, si Dieu lui prête vie, se faire encore parler de lui, dans un chapitre ou un autre, du Combat du siècle.

L’ arène de ce combat du siècle, le stade Père Raphaël de la Kethule, situé dans la commune de Kalamu, au centre de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), qui, dans toute sa splendeur, avait accueilli près de 100.000 spectateurs la nuit du 30 octobre 1974, restera, contre vent et marrés, toujours mythique.

Ce site qui n’en finissait pas de se délabrer malgré le passage en ce lieu, en octobre 2009, de la fille de Muhammad Ali, Khaliah Ali, qui tenait à visiter le site où son illustre père avait écrit, en lettres d’or, l’une des plus belles pages de l’histoire de la boxe, a connu une cure de jouvence, à la faveur des Jeux de la Francophonie, sous la houlette du Président Félix Tshisekedi qui lui a redonné un nouveau souffle de vie sur le plan d’éclat, comme pour assurer l’éternité sublime de ce site.

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