Vacance de pouvoir : «L’alternance n’est pas une obligation constitutionnelle», Bilie-By-Nze

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Vacance de pouvoir : «L’alternance n’est pas une obligation constitutionnelle», Bilie-By-Nze
Vacance de pouvoir : «L’alternance n’est pas une obligation constitutionnelle», Bilie-By-Nze

Africa-Press – Gabon. La vacance de pouvoir au Gabon souhaitée par une frange de l’opposition gabonaise a été évoquée le 31 mai dans l’Entretien de Gabon 24, par le ministre d’Etat en charge de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Porte-parole du gouvernement. Répondant à plusieurs voix de ce bord politique demandant la saisine des institutions constitutionnelles pour que cette vacance soit déclarée, Alain-Claude Bilie-By-Nze a invité l’opposition à réviser son mode de fonctionnement. «L’alternance n’est pas une obligation constitutionnelle. C’est une possibilité», a-t-il déclaré.

Le Porte-parole de l’Union nationale, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, a récemment suggéré que le gouvernement saisisse les institutions constitutionnelles pour la déclaration de la vacance de pouvoir au Gabon. Questionné sur ce propos dans l’émission L’entretien de Gabon 24, le Porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze, estime que l’opposition use de ce sujet comme «cache-sexe». «Je crois que ce sujet, aujourd’hui, est une sorte de cache-sexe qui permet à l’opposition d’essayer de masquer les carences et les difficultés qu’elle rencontre en son propre sein», a-t-il fait savoir sur Gabon 24.

Depuis 2018, à la suite des ennuis de santé du président Ali Bongo Ondimba, à Ryad, en Arabie Saoudite, le principal opposant, Jean Ping n’a eu de cesse de demander la vacance de pouvoir. Mais en plus, Appel à Agir, plateforme formée autour des membres de la société civile, de l’opposition et bien d’autres, a intenté des procès dans ce sens qui n’ont pas abouti. Toutefois, la question principale reste d’actualité au sein d’une frange de l’opposition : il faut déclarer la vacance de pouvoir.

Ce à quoi le porte-parole du gouvernement répond : «le président Ali Bongo travaille». «Il travaille pour le Gabon, pour les Gabonaises et les Gabonais et mène son activité, plus au rythme qu’il avait avant 2018, c’est un fait, mais il rencontre tous les chefs d’Etat du monde», a déclaré Bilie-By-Nze.

L’opposition essaye de masquer les carences

Il estime que tenir un même sujet pendant quatre années sans succès est preuve d’une carence. «Si je dois tenir un sujet pendant quatre ans et pendant quatre ans rien ne bouge, je dois changer de sujet. L’opposition en parle depuis octobre 2018, nous sommes aujourd’hui en 2022. Continuer à parler du même sujet montre en réalité une vraie carence» ; «je crois que ce sujet aujourd’hui, est une sorte de cache-sexe qui permet à l’opposition d’essayer de masquer les carences et les difficultés qu’elle rencontre en son propre sein».

Mieux, Alain-claude Bilie-By-Nze indexe la capacité de l’opposition à amener ce changement dans le pays. Pour lui, il faut simplement qu’elle attende la proche élection. Il suggère en effet aux opposants «qu’ils attendent l’élection qui va arriver, et qu’ils proposent aux Gabonaises et au Gabonais, un projet alternatif».

«C’est ça la démocratie. L’alternance n’est pas une obligation constitutionnelle. C’est une possibilité. Il faut donc réunir les conditions de cette alternance», a-t-il dit, non sans fustiger le fait que depuis 2009 et 2016, le propos de l’opposition n’ait pas été porté sur un projet politique, mais sur la personne d’Ali Bongo. «Tout leur propos n’est pas sur projet politique, c’est sur l’homme Ali Bongo. On a commencé par dire certaines choses en 2009, on a ajouté d’autres en 2016, et on en prépare d’autres pour 2023. Ce n’est jamais sur la mise en œuvre d’un projet. Et pourtant le projet que nous mettons en œuvre, on peut observer qu’il y a des difficultés sur lesquelles on peut nous attaquer et on répond. Mais c’est toujours sur des questions de personne. C’est là la vraie violence, lorsqu’on s’en prend à quelqu’un de façon personnelle», a-t-il regretté.

Incitant à éviter la violence, Alain-Claude Bilie-By-Nze, appelle l’opposition «à réviser son mode de fonctionnement et la manière d’organiser, pour eux et pour le bien de ceux qui les suivent, le débat démocratique dans notre pays». Ce d’autant que «nous avons une Nation à bâtir et il faut la bâtir dans l’apaisement général». Il note enfin que «tout peut se dire et se contredire, mais dans le respect des uns et des autres».

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