Africa-Press – Gabon. Face aux manquements observés dans l’Enseignement technique et professionnel souvent matérialisés par l’inadéquation formation/emploi, le ministère en charge de ce secteur organise depuis le 26 mars les assises nationales de la formation professionnelle et de l’enseignement technique et professionnel pour l’amélioration de la qualité. Elles devraient fixer un plan directeur des actions concrètes à mener au cours des cinq prochaines années.
Mardi 26 mars, au Centre international multisectoriel de formation et d’enseignement professionnel (CIMFEP) de Nkok, le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, en charge de la Formation civique a ouvert les assises nationales de la formation professionnelle et de l’enseignement technique et professionnel pour l’amélioration de la qualité. «Ces assises ont pour but de faire l’état des lieux et de fixer un plan directeur des actions concrètes à mener au cours des cinq prochaines années et qui permettront à la formation professionnelle et l’enseignement technique et professionnel de jouer pleinement leurs rôles respectifs», a déclaré Camélia Ntoutoume Leclercq.
Dans le pays la qualité des enseignements dans ce secteur fait défaut parce que peu adaptés aux besoins du marché. Or, note le membre du gouvernement, «aucun pays industrialisé ne l’est devenu sans une main d’œuvre qualifiée dans les secteurs porteurs de croissance économique. Autrement dit, sans une formation professionnelle et un enseignement technique de qualité». Le Gabon dans le passé, a souligné Camélia Ntoutoume, a importé la main-d’œuvre qualifiée étrangère et continue à en emporter parfois faute de compétence locale alors que le taux de chômage demeure important. Une inadéquation formation/emploi à laquelle il faudra remédier.
Repenser la formation professionnelle
«C’est pourquoi je fonde beaucoup d’espoir sur les résultats des présentes assises pour recevoir au terme de vos travaux des propositions d’actions concrètes, pragmatiques et efficientes», a dit Camélia Ntoutoume aux experts et différents contributeurs. Leurs recommandations à l’issue de quatre jours de travaux, «constitueront un tableau de bord qui servira de canevas pour l’action gouvernementale des cinq prochaines années pour une formation professionnelle et un enseignement technique et professionnel de qualité». Une formation technique et professionnelle capable de suivre l’évolution des métiers et besoins du marché en main-d’œuvre du secteur privé, de faire éclore une classe de jeunes entrepreneurs nationaux.
Pour y arriver, ces assises s’articulent autour de quatre axes dont la gouvernance, les réformes pédagogiques, le financement de la formation professionnelle et l’enseignement technique et professionnel, les partenariats. Mais aussi, huit ateliers et 21 thématiques. «Ces assises interviennent au moment où le Gabon amorce la restauration de ses institutions. La formation comme l’éducation sont des institutions. C’est normal qu’on repense la formation professionnelle d’autant plus que beaucoup de choses ont été faites mais il y a encore beaucoup de choses à faire, beaucoup de choses à restaurer», a commenté le président du bureau de ces assises.
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