Africa-Press – Gabon. La nomination du conjoint de la ministre de la Communication et des médias, Laurence Ndong, au poste de Directeur général adjoint de la Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN) a déclenché une vague d’indignation au Gabon. Telesphore Obame Ngomo, le Conseiller spécial en charge du département Communication à la présidence de la République, a exhorté sur les ondes de Gabon 24, la ministre et son époux à prendre acte de la colère et de l’inquiétude exprimées par les Gabonais face à cette nomination.
De passage à l’émission Décryptage sur Gabon 24, le 26 janvier 2024, le Conseiller spécial en charge du département Communication à la présidence de la République Télesphore Obame Ngomo a lancé un appel clair, invitant la ministre de la Communication et des médias, Laurence Ndong, à prendre conscience de l’indignation du peuple gabonais face à la nomination de son époux au poste de Directeur général adjoint de la Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN), une entité relevant encore du ministère dont elle est responsable.
Dans ses déclarations, Télesphore Obame Ngomo a souligné le manque de décence morale dans cette affaire, insinuant que dans d’autres contextes, une telle situation aurait conduit à des démissions. «Sous d’autres cieux, certains auraient rendu leurs tabliers avec dignité parce qu’effectivement ça paraît un peu trop grossier. Il revient à madame la ministre de tirer toutes les conclusions de cette situation », a indiqué le Conseiller spécial, chef de département communication de la présidence de la République.
Cette nomination met en lumière les préoccupations croissantes concernant les conflits d’intérêts au sein du gouvernement gabonais et remet en question l’intégrité et la transparence des processus de nomination dans le pays. En effet, la publication du nom de Cyrille Ndong au terme du Conseil des ministres du 22 janvier 2024 a suscité une vive réaction parmi les citoyens, qui voient en cela une flagrante violation de l’éthique et de la moralité.
En fin de compte, cette affaire soulève des questions cruciales sur l’intégrité et la responsabilité des dirigeants politiques, et met en lumière la nécessité d’une réponse immédiate et décisive des autorités compétentes pour restaurer la confiance du public dans les institutions gouvernementales et à garantir l’indépendance et l’impartialité des nominations aux postes publics.
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