Africa-Press – Gabon. L’ONG WildAid, en collaboration avec le ministère de la Communication, a clôturé une session de formation intensive de cinq jours visant à transformer le paysage médiatique gabonais. Réunis à la villa Eden Garden Village du 15 au 19 décembre, une quinzaine de journalistes ont été outillés au décryptage et au traitement des sujets environnementaux.
La formation sur le journalisme environnemental s’inscrit dans une logique de lutte concrète contre la pêche illégale, le braconnage, la déforestation et les effets du changement climatique, tout en offrant aux professionnels des techniques d’investigation de pointe, d’après Kristina Obame, coordonnatrice Projet Forêt et Faune chez WildAid. Dans le même sens, la formatrice Juliette Chapalain, rédactrice en chef à Mongabay Afrique, a insisté sur la transversalité de cette spécialité qui touche aussi bien à l’océan qu’à l’agriculture, permettant aux participants de saisir l’urgence d’une couverture médiatique rigoureuse.
L’impact de cet apprentissage s’est immédiatement fait ressentir auprès des participants, à l’image de Pascaline, journaliste à Radio Gabon, qui confie avoir eu un véritable déclic face aux richesses naturelles du pays et à la nécessité de les protéger par l’information. «Je sors de cette formation outillée, et je vais davantage m’intéresser aux questions liées à l’environnement dans notre pays», dit-elle.
Au-delà du simple transfert de compétences, l’enjeu de ce rassemblement était la création d’un réseau structuré de journalistes environnementaux au Gabon. En favorisant la cohésion de groupe et les échanges professionnels, Juliette Chapalain espère voir émerger des collaborations futures qui donneront plus de poids aux thématiques vertes dans les rédactions nationales. Cette synergie nouvelle promet de placer l’écologie au cœur du débat public au Gabon.
Désormais, le défi pour ces journalistes ne sera plus seulement de rapporter les faits, mais de devenir les véritables sentinelles de la biodiversité gabonaise. Le stylo et la caméra deviennent ainsi des outils de préservation essentiels pour l’avenir de la faune, de la flore au Gabon et de l’environnement culturel.
Thécia Nyomba (Stagiaire)





