Africa-Press – Gabon. À Port-Gentil, la frontière entre tradition et tragédie s’est brutalement estompée pour le jeune Willy, actuellement en réanimation à l’hôpital régional de Ntchengue. Lors d’une cérémonie de retrait de deuil au quartier Izouwa, dans le 4ème arrondissement, l’infortuné aurait commis l’irréparable en s’introduisant au sein d’un rituel réservé aux seuls initiés. Cette intrusion n’était pas sans conséquences. Selon les témoignages de ses proches, le jeune homme aurait été sauvagement passé à tabac, puis ébouillanté à l’eau chaude, le laissant avec des brûlures au second degré et un pronostic vital engagé.
Au cours d’un retrait de deuil, un jeune homme, de nationalité gabonaise s’étant introduit dans un corps de garde, espace sacré où se produisait un groupe de danse traditionnelle, dans la nuit du 19 décembre, aux environs de 3 heures, a été victime d’une sentence d’une violence inouïe. Autrement dit, Willy a été agressé, puis abandonné. Après avoir été sauvagement tabassé, il a reçu de l’eau chaude sur tout son corps, laissé pour mort dans l’enceinte sacrée avant d’être découvert dans un état critique.
Aujourd’hui, les médecins sont formels: Willy nécessite une évacuation sanitaire immédiate vers Libreville pour recevoir des soins spécialisés que seul le plateau technique de la capitale peut offrir.
En plus de l’urgence, la famille se heurte à une barrière financière infranchissable. Déjà meurtrie par le drame, elle lance désormais un cri de détresse aux autorités compétentes et aux âmes généreuses pour financer ce transfert de la dernière chance, espérant arracher le jeune homme à une mort qui semble imminente.
Alors que l’enquête devra déterminer les responsabilités derrière ce déchaînement de violence, cette affaire pose brutalement la question de la cohabitation entre le respect des rites ancestraux et la préservation de l’intégrité humaine. Pour Willy, chaque minute compte désormais afin que la coutume ne se transforme pas en condamnation définitive.
Thécia Nyomba





