Africa-Press – Gabon. La session criminelle spécialisée qui s’ouvre vendredi 24 mai jusqu’au lundi 24 juin prochain devrait permettre à une vingtaine d’anciens hauts cadres de l’administration publique, dont Brice Laccruche Alihanga et ses proches d’être blanchis ou condamnés pour les nombreux et divers faits dont ils sont soupçonnés depuis plusieurs années.
Certains comparaîtront libres, à l’instar de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga, et les anciens ministres Noël Mboumba et Justin Ndoundangoye. Mais tous, une vingtaine, sont appelés à répondre à la barre des faits dont ils sont soupçonnés dans le cadre des hautes fonctions qu’ils ont assumées. Ce vendredi 24 mai s’ouvre au Palais de justice de Libreville la session criminelle spécialisée.
Prévue pour durer un mois, soit jusqu’au lundi 24 juin prochain, cette session est en réalité la suite de l’Opération Scorpion ayant permis l’arrestation de plusieurs proches de l’ancien collaborateur du chef de l’État déchu fin août dernier. Mais cinq ans après l’ouverture de ladite opération et le passage du coup d’État, les choses sont différentes. Le contexte a radicalement changé. Certains des prévenus ont bénéficié de liberté provisoire. C’est donc plus détendus qu’ils se présenteront devant la barre, sûrs d’avoir mieux préparé leur défense, mais surtout plus que jamais convaincus de leur innocence.
C’est notamment le cas de Brice Laccruche Alihanga que beaucoup présentaient comme «le cerveau de la bande». Libéré le 20 octobre 2023 par les militaires au pouvoir après quatre années de détention, l’ancien puissant directeur de cabinet d’Ali Bongo n’a pas cessé de clamer son innocence depuis sa sortie de prison. Ses avocats criaient au règlement de compte qu’ils disaient orchestré par le régime déchu. Des accusations particulièrement adressées à l’encontre de Sylvia et Noureddin Bongo Valentin, anciens proches aujourd’hui détenus à la prison centrale de Libreville. Beaucoup s’attendent à des revirements. Au point de voir Brice Laccruche Alihanga totalement innocenté et recouvrer définitivement sa liberté ? Ça reste à voir. Des observateurs reconnaissent toutefois que les cartes ont été rebattues.
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