Sécurité pénitentiaire : le Co’chef accusé d’agression physique sur un député

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Sécurité pénitentiaire : le Co’chef accusé d’agression physique sur un député
Sécurité pénitentiaire : le Co’chef accusé d’agression physique sur un député

Africa-Press – Gabon. Commandant en chef de la sécurité pénitentiaire, par ailleurs conseiller spécial du président de la Transition, le général Jean Germain Effayong Onong est accusé d’avoir récemment étranglé et menacé le député et président de l’association SOS Prisonniers Gabon (SPG). L’affaire aurait été portée en haut lieu…visiblement en vain.

Leurs rapports étaient loin d’être les plus cordiaux. Personne n’avait imaginé qu’ils se détérioreraient autant, surtout en cette période de transition censée accoucher d’un nouveau Gabon. C’était sans compter sur la rancune du général Jean Germain Effayong Onong vis-à-vis du député et président de l’association SOS Prisonniers Gabon. Devant témoins, le commandant en chef de la Sécurité pénitentiaire se serait rendu coupable d’agression physique et de menaces à l’encontre de l’élu.

Les faits supposés se seraient déroulés le 23 novembre dernier à la prison centrale de Libreville, renseigne le communiqué rendu public ce vendredi 1er décembre. Alors qu’il s’était rendu à l’établissement pénitentiaire, précisément à la Maison d’arrêt des femmes (MAF), à la demande de détenues ayant sollicité son aide pour l’achat de médicaments, Lionel Ella Engonga et la collaboratrice qui l’accompagnait se sont vus convoquer par le maître des lieux au moment où ils s’apprêtaient à quitter la prison. Une fois de plus, le général Effayong Onong aurait rappelé au président de SPG qu’il n’était pas le bienvenu au sein de ce «camp militaire» et qu’il faisait l’objet d’une interdiction de visite jusqu’à nouvel ordre. Il n’aurait d’ailleurs pas manqué de l’accuser d’avoir fait entrer un téléphone illégalement dans la prison. C’est sans nul doute le fait que le député lui ait demandé d’apporter les preuves de ces accusations qui a mis le Co’chef de la sécurité pénitentiaire hors de lui.

«Le Général Effayong a bondi comme une panthère affamée sur le président de SPG et s’est mis à l’étrangler. Le tenant fortement par le cou, il criait : « Je ne veux plus le voir ici! »» raconte l’élu qui affirme que l’accusé n’est pas à son premier coup de sang à son encontre. «Tu joues avec le feu. Je vais t’écraser. Tu ne sais pas à qui tu as affaire», aurait d’ailleurs adressé le conseiller spécial du général Brice Clotaire Oligui Nguema à son endroit au terme d’une récente rencontre présidée par le patron du CTRI au palais Rénovation. Rencontre au cours de laquelle le président de la Transition avait pourtant prôné l’apaisement. Au regard des accusations portées contre son collaborateur, son appel semble loin d’être entendu.

Selon le député, le ministre de la Justice et le président de l’Assemblée nationale ont été informés de l’agression… visiblement en vain, puisque ni l’un ni l’autre n’ont officiellement réagi.

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