Africa-Press – Guinée. Sous le pontificat de François, l’Afrique a vu son rôle s’élargir au sein du collège cardinalice, le pape ayant clairement œuvré à donner à ce continent une voix forte au cœur de l’Église catholique mondiale.
Selon un rapport français, depuis son élection, François a nommé 17 cardinaux africains, dont la majorité est éligible pour participer à l’élection du prochain pape, étant âgés de moins de 80 ans.
Cette initiative s’inscrit dans l’attention constante du pape envers l’Afrique, illustrée également par ses nombreuses visites sur le continent.
À travers ces voyages, François a tissé des liens solides avec des figures religieuses majeures, telles que le cardinal Dieudonné Nzapalainga de Centrafrique et le cardinal Fridolin Ambongo de la République démocratique du Congo.
Ces « princes de l’Église » adoptent une approche pastorale tournée vers la réconciliation, notamment dans des sociétés marquées par la guerre et les conflits.
Le journal kényan Standard s’interroge: est-il temps qu’un Africain devienne pape, alors que le continent compte environ 260 millions de catholiques, se classant deuxième derrière les Amériques ? L’élection d’un pape africain serait une première historique pour l’Église catholique. Tous les regards se tournent vers les 135 cardinaux électeurs chargés de choisir le nouveau pape.
Cependant, malgré des orientations convergentes sur de nombreuses questions pastorales, les cardinaux africains n’ont pas toujours partagé toutes les positions de François.
Certains responsables ecclésiastiques africains ont exprimé leurs désaccords concernant certaines décisions de l’Église sous sa direction, notamment sur des sujets sociaux.
En décembre 2023, la majorité des Églises africaines a publié un communiqué rejetant la déclaration du Vatican concernant la possibilité de bénir les couples homosexuels, en réaction à un document émis par le Dicastère pour la Doctrine de la Foi.
Ce désaccord a fait l’objet de discussions personnelles entre le pape et certains cardinaux africains, comme le cardinal congolais Fridolin Ambongo, contrastant avec d’autres figures telles que le cardinal Vesco, archevêque d’Alger.
À noter également le rôle du cardinal guinéen Robert Sarah, longtemps principal opposant à la Curie romaine, connu pour ses positions traditionnalistes et sa proximité avec les milieux ecclésiastiques conservateurs.
L’Afrique demeure ainsi un acteur clé dans la formation de l’avenir de l’Église catholique ; avec 18 cardinaux africains parmi les 135 électeurs, l’influence du continent restera significative dans l’orientation future de l’Église universelle.
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