Kobaya : Des interrogations autour de la vente d’une partie du marché, des vendeuses en colère dans la rue

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Kobaya : Des interrogations autour de la vente d’une partie du marché, des vendeuses en colère dans la rue
Kobaya : Des interrogations autour de la vente d’une partie du marché, des vendeuses en colère dans la rue

Africa-Press – Guinée. La colère était au rendez-vous ce vendredi 22 septembre au marché Kobaya dans la commune de Ratoma. Après leur déguerpissement par les autorités, les femmes vendeuses et des jeunes sont descendus dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol.

Les barricades sur la chaussée ont débuté jeudi soir avant que les manifestantes, appuyées par des jeunes, ne décident de passer à la vitesse ce vendredi matin, en bloquant la circulation. Les forces de l’ordre, appelées à la rescousse, ont tenté de les disperser par des tirs de gaz lacrymogènes.

Ces manifestantes sorties en nombre accusent le chef de quartier Foulaba, en complicité avec l’administration du marché, de leur avoir menti. ‘’Le chef de quartier ment. Il nous a menti en disant que ce sont les autorités qui demandent le marché’’, s’est exprimée une d’entre elles au milieu de la foule.

‘’Moi, je suis nouvelle ici et j’ai payé trois places pour des tables. Quand je suis revenue, on nous a dit que le marché a été vendu et que ce n’est pas notre problème. Ils auraient pu nous appeler pour discuter et voir comment le problème peut se régler. Entre-temps, ils disent que c’est la commune qui a demandé de construire un hangar. Nous nous rendons compte que cela est faux. Ce n’est pas la commune mais un individu qui nous demande maintenant de quitter devant ses magasins’’ a expliqué Makalé Condé, une autre vendeuse.

Mariam Keita, à son tour, pointe du doigt le chef de quartier qui, dit-elle, ‘’nous a réellement fatiguées, lui et les responsables du marché. C’est ici que nous cherchons le quotidien pour nourrir nos enfants qui s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école. Comment allons-nous nous en sortir ? Il faut que les autorités nous aident à trouver un autre endroit où nous pouvons chercher de quoi prendre soin de nos enfants, parce que nous avons beaucoup de charges’’.

Elle souligne que les policiers ont usé de gaz lacrymogène pour les chasser, blessant certaines d’entre elles et arrêtant d’autres pour les conduire au commissariat.

Abdoulaye Bella DIALLO,

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