Africa-Press – Guinée. Au siège de l’Union des forces démocratiques de Guiné (UFDG), Dr Fodé Oussou Fofana s’est adressé aux militants du parti, mobilisés malgré des conditions météorologiques difficiles. Devant une foule déterminée, il a livré un discours centré sur un thème crucial: « Politique et dignité, entre convictions et compromissions’’, Un appel vibrant à rester fidèles aux idéaux du parti et à rejeter les tentations du pouvoir au prix de l’honneur. Lisez…
Permettez-moi d’abord de vous exprimer toute ma fierté, toute mon admiration. Vous êtes venus nombreux aujourd’hui malgré la forte pluie qui s’est abattue sur Conakry depuis ce matin. Votre mobilisation, votre présence massive, sous cette météo difficile, prouve – s’il en était encore besoin – que l’UFDG est un grand parti. Un parti vivant, solide, enraciné dans le cœur du peuple.
Oui, nous avons décidé de commencer cette assemblée dans l’après-midi, respectant la journée nationale d’assainissement. C’est un choix citoyen. Mais ce qui compte, c’est que vous avez répondu présents, avec engagement, avec courage, avec foi. Et pour cela, je vous dis du fond du cœur: merci et bravo.
Le thème que j’ai choisi aujourd’hui est essentiel: Politique et Dignité, entre convictions et compromissions.
Il y a des mots qui nous élèvent. Des mots qui nous rappellent qui nous sommes et pourquoi nous nous battons. La politique et la dignité font partie de ces mots-là.
Faire de la politique, ce n’est pas courir après des postes. Ce n’est pas céder aux appels du pouvoir ni vendre ses principes au plus offrant.
Faire de la politique, c’est s’engager. C’est croire à une vision. C’est défendre des idées, un idéal, un peuple. Et cela n’a de valeur que si c’est fait avec dignité.
La dignité, c’est cette capacité de dire NON, même quand le pouvoir fait miroiter les privilèges.
C’est refuser de trahir ses camarades, ses électeurs, son parti, pour quelques honneurs passagers. C’est se tenir debout quand d’autres se couchent pour un strapontin.
Alors je vous le demande: que vaut un poste ministériel s’il est obtenu au prix de la trahison?
Cela revient à renier des années de combat, à tourner le dos à ceux qui vous ont soutenu, à piétiner la confiance des militants pour satisfaire une ambition personnelle.
Ce n’est pas une victoire, c’est une défaite morale. Une tache qui colle à la mémoire, longtemps après que les projecteurs se soient éteints.
Mais il ne s’agit pas ici de condamner des individus. Il s’agit de préserver un cap, une éthique, une ligne.
Une démocratie solide ne se construit pas sur les reniements et les petites manœuvres. Elle se construit sur la fidélité, la loyauté, la constance, même dans l’adversité.
À vous, militants fidèles, engagés, courageux: vous êtes l’âme de ce parti. Vous êtes notre boussole. Vous êtes la preuve que l’UFDG n’est pas une machine électorale, mais un mouvement d’idées, de principes et de dignité.
À ceux qui résistent aux sirènes du pouvoir: tenez bon. Et à ceux qui doutent encore: rappelez-vous que le pouvoir est éphémère, mais la conscience, elle, ne vous quitte jamais.
Soyons fiers de notre parti. Soyons fiers de notre combat. Et surtout, restons dignes. Car on peut perdre une élection sans perdre son honneur. Mais on ne revient jamais indemne d’une trahison.
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