Journée de la femme : Les Nations Unies appellent à l’investissement

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Journée de la femme : Les Nations Unies appellent à l’investissement
Journée de la femme : Les Nations Unies appellent à l’investissement

Africa-Press – Guinée. Les multiples crises qui impactent le monde, l’égalité entre les femmes et les hommes est urgente. Pour ce 08 mars, le secrétaire général des Nations Unies appelle à l’investissement public et privé dans des programmes visant à mettre fin à la violence faite aux femmes, à garantir un travail décent et à favoriser l’inclusion et le leadership des femmes dans les technologies numériques, dans la consolidation de la paix, dans l’action climatique et dans tous les secteurs de l’économie.

C’est sous le thème « investir en faveur des femmes ; accélérer le rythme » que la journée internationale de la lutte pour les droits de la femme sera célébrée ce vendredi 08 mars dans le monde. A cet effet, le secrétaire général des Nations-unies Antonio Guterres fait savoir que la lutte menée au cours des cinquante dernières années est une histoire de progrès. Selon lui, les femmes et les filles ont renversé les barrières, déconstruit les stéréotypes et contribué à un monde plus juste et plus égalitaire. Les droits des femmes ont enfin été reconnus comme des droits humains fondamentaux et universels.

Des centaines de millions de filles supplémentaires sont scolarisées dans le monde entier. Et des pionnières ont brisé les plafonds de verre à travers le monde. Cependant, ces progrès sont menacés. En effet, des milliards de femmes et de filles font face à la marginalisation, à l’injustice et à la discrimination, tandis que des millénaires de domination masculine continuent de façonner les sociétés. « L’épidémie persistante de violence de genre fait honte à l’humanité. Les mutilations génitales féminines menacent chaque année plus de quatre millions de filles. La discrimination à l’égard des femmes et des filles demeure parfaitement légale dans une grande partie du monde. Dans certains endroits, cela entrave l’accès des femmes à la propriété. Ailleurs, cela permet aux hommes de violer leurs épouses en toute impunité », souligne-t-il.

Selon lui, les nouvelles technologies, qui offrent un tel potentiel pour démanteler les inégalités, aggravent trop souvent la situation. Cela peut être dû à l’inégalité d’accès, à des algorithmes biaisés ou à des violences misogynes – allant de deepfakes aux actes de harcèlement ciblé envers certaines femmes. Au rythme actuel, la pleine égalité juridique pour les femmes ne sera pas atteinte avant trois cents ans ; il en va de même pour mettre fin aux mariages d’enfants. « Nous avons besoin d’investissements publics et privés dans des programmes qui visent à mettre fin à la violence faite aux femmes, à garantir un travail décent et à favoriser l’inclusion et le leadership des femmes dans les technologies numériques, dans la consolidation de la paix, dans l’action climatique et dans tous les secteurs de l’économie. Nous devons également soutenir d’urgence les organisations de défense des droits des femmes qui luttent contre les stéréotypes, se battent pour faire entendre la voix des femmes et des filles et remettent en question les traditions et les normes culturelles. Actuellement, ces organisations ne reçoivent qu’un maigre 0,1% des dépenses consacrées au développement international. Il faut que cela change », avance-t-il.

Pour garantir l’investissement nécessaire en faveur des femmes et des filles, trois conditions s’imposent. « Premièrement, il faut accroître les financements abordables et à long terme pour développement durable et l’action climatique, et s’attaquer à la crise de la dette qui étrangle de nombreuses économies en développement…Deuxièmement, les pays doivent donner la priorité à l’égalité en faveur des femmes et des filles, conscients que l’égalité n’est pas une simple question de droits, mais le fondement même de sociétés pacifiques et prospères. Il faut donc que les gouvernements s’attaquent activement à la discrimination, investissent dans des programmes de soutien aux femmes et aux filles et veillent à ce que les politiques, les budgets et les investissements répondent à leurs besoins. Troisièmement, nous devons augmenter le nombre de femmes occupant des postes de direction. Les femmes au pouvoir peuvent contribuer à stimuler les investissements dans des mesures et des programmes qui répondent aux besoins des femmes et des filles…. », énumère-t-il.

Notons qu’aux Comores, cette journée sera célébrée le 10 mars à Anjouan et des activités seront de mises durant toute la semaine, sur toute l’étendue du territoire.

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