Africa-Press – Guinée. La Basketball Africa League (BAL) portée par la NBA ne vise pas seulement à révéler le potentiel du basketball africain, mais ambitionne également de devenir une force de transformation pour le continent, en promettant plus d’un demi-million d’opportunités d’emploi à travers l’Afrique.
Première ligue professionnelle créée par la NBA en dehors de l’Amérique du Nord, la BAL a vu le jour en 2019 grâce à une collaboration entre la NBA et la Fédération internationale de basketball (FIBA).
Prévue pour débuter en 2020, la ligue a dû repousser sa première saison à 2021 en raison de la pandémie de COVID-19.
Avec pour mission de soutenir le développement du basketball en Afrique, de propulser les talents locaux sur la scène internationale et d’inspirer la jeunesse, la BAL regroupe 12 clubs venus de 12 pays africains.
Pour sa cinquième édition cette année, la compétition est divisée en tournois appelés « Conférences », avec un total de 48 matchs organisés dans quatre villes: Rabat (Maroc), Dakar (Sénégal), Kigali (Rwanda) et Pretoria (Afrique du Sud).
La « Conférence Kalahari » regroupe l’Égypte, le Maroc, le Mali et le Nigéria ; la « Conférence Sahara » comprend le Sénégal, la Tunisie, l’Angola et le Cap-Vert ; tandis que la « Conférence Nil » rassemble le Rwanda, la Libye, l’Afrique du Sud et le Kenya.
L’édition 2025 de la BAL, qui a débuté le 5 avril à Rabat avec la Conférence Kalahari, se poursuivra jusqu’au 14 juin, date de la grande finale prévue à Pretoria.
– Forte affluence pour la Conférence Sahara
La deuxième étape de la BAL, représentant l’Afrique de l’Ouest, s’est tenue à Dakar du 26 avril au 4 mai sous le nom de Conférence Sahara.
Le match d’ouverture, joué à guichets fermés à la Dakar Arena, a été honoré par la présence du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye.
L’événement a attiré de nombreuses célébrités des réseaux sociaux, notamment Khaby Lame, la star sénégalaise la plus suivie sur TikTok avec plus de 162,5 millions d’abonnés, ainsi qu’un grand nombre d’influenceurs internationaux.
L’engouement pour la Conférence Sahara s’est maintenu tout au long des six jours de compétition: des concerts d’artistes sénégalais ont rythmé les pauses, et les tribunes ont vibré aux couleurs de spectacles animés par les groupes de supporters.
La BAL se poursuivra à Kigali avec la Conférence Nil, qui mettra en lice les équipes d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe.
Pour la grande finale à Pretoria, les deux meilleurs clubs de chaque conférence ainsi que les deux meilleures troisièmes s’affronteront pour le titre de champion.
– Plus d’un demi-million de jeunes Africains visés par l’emploi d’ici 10 ans
S’exprimant à Dakar auprès de l’Agence Anadolu, la PDG de NBA Africa, Clare Akamanzi, a évoqué les objectifs de la BAL sur le continent ainsi que le bilan de la Conférence Sahara.
Elle a souligné que le Sénégal, fort de sa riche culture du basketball, de son expérience organisationnelle et de son infrastructure, constitue un pôle clé pour la BAL. Elle a rappelé qu’environ 20 joueurs sénégalais ont déjà évolué en NBA.
Akamanzi a également mis en avant la Dakar Arena, construite par une entreprise turque, et pouvant accueillir 15 000 spectateurs, comme l’un des complexes sportifs les plus modernes du continent.
Insistant sur le fait que la BAL dépasse le simple cadre sportif, elle a affirmé: « La BAL sera une force de transformation pour l’Afrique. Nous espérons qu’elle deviendra une source majeure d’emploi au cours des dix prochaines années. Grâce à la BAL, environ 650 000 jeunes Africains devraient accéder à des opportunités professionnelles de qualité. Rien que ces quatre dernières années, nous avons déjà généré près de 37 000 emplois. »
– « La BAL concrétise déjà le rêve d’intégration économique de l’Afrique »
Clare Akamanzi a souligné que la Basketball Africa League (BAL) contribue concrètement au rêve d’intégration économique du continent africain, en affirmant:
« L’un des projets les plus enthousiasmants pour chaque Africain aujourd’hui, c’est la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Et face à la question de savoir comment concrétiser cette ‘Afrique unie’, la BAL constitue déjà une réponse. Quand on observe les équipes, on voit des joueurs venus de pays très divers: du Cap-Vert au Bénin, des sportifs africains vivent ensemble l’expérience du basketball dans la BAL. Le fait que des clubs de différents pays s’affrontent et collaborent montre que la BAL réalise déjà, à sa manière, l’intégration économique tant souhaitée par l’Afrique – et cela, en tant qu’Africaine, me réjouit profondément. »
– « Vous pouvez désormais vivre l’expérience NBA en Afrique »
La directrice de NBA Africa a également fait état d’un engouement croissant pour la ligue, indiquant que le nombre de spectateurs est passé de 45 000 lors de la première édition à 120 000 l’an dernier.
Elle a expliqué que les premiers spectateurs venaient par curiosité pour vivre une expérience inspirée de la NBA. Désormais, selon elle, ce sont de véritables passionnés, informés et attachés à la BAL, qui suivent avec attention les matchs.
Mettant l’accent sur les standards élevés de la ligue, elle a ajouté: « Les Africains peuvent aujourd’hui vivre l’expérience NBA dans leur propre pays. En termes de qualité comme d’organisation, nous avons véritablement amené la NBA sur le continent. »
Clare Akamanzi a enfin invité les fans à suivre les matchs sur les plateformes numériques, tout en lançant un appel à ceux qui le peuvent de ne pas manquer les finales à Pretoria, en Afrique du Sud.
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