Africa-Press – Guinée. La semaine dernière, le gouvernement américain, à travers le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC), de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et de l’Institut national de la santé (NIH), en collaboration avec le ministère guinéen de la Santé et de l’Hygiène publique ont présenté ‘’l’Approche 7-1-7’’, dotée de trois indicateurs clés pour évaluer et améliorer la rapidité des systèmes de détection et de réponse aux menaces de santé publique.
Pour éclairer davantage la lanterne du public sur l’Approche 7-1-7, Dr Delayo Zomahoun, représentant par intérim du CDC en Guinée a rencontré des professionnels de médias dans l’enceinte de la bibliothèque Thurgood de l’ambassade des Etats-Unis. Il était question d’échanger sur cette approche qui vise à améliorer la détection précoce et la réponse rapide aux épidémies en Guinée, en définissant des délais précis: 7 jours pour détecter une menace, 1 jour pour notifier les autorités, et 7 jours pour répondre efficacement.
Le médecin a souligné que ‘’l’approche 7-1-7 est une stratégie globale qui repose sur trois objectifs principaux: détecter une menace sanitaire en sept jours, la notifier aux autorités compétentes dans un délai d’un jour et mobiliser une réponse adéquate en sept jours’’. Pour le représentant du CDC, ‘’ce modèle a été conçu par le monde scientifique pour renforcer la rapidité et l’efficacité des réactions face aux menaces sanitaires, en minimisant les délais de détection et de réponse. Après ces étapes, le monde scientifique dit qu’il faut un maximum de 7 jours aussi pour que les éléments de riposte pour contrôler le problème soient mis en œuvre’’.
‘’Donc, vous avez un maximum de deux semaines de la détection du problème sanitaire à la maison des mesures de riposte efficace. Une fois que les autorités sont informées, il faut que dans un délai de 7 jours les autorités prennent des dispositions pour envoyer les équipes sur le terrain pour constater et voir effectivement ce qui se passe, des questions pour comprendre le phénomène, prendre des échantillons et envoyer au laboratoire pour tester pour comprendre ce qui s’est passé’’, détaille-t-il.
Avant de préciser qu’au même moment,’’ il faut en même temps informer la communauté pour faire taire les suspicions et communiquer les mesures de protection. Donc, toutes ces mesures qui doivent être prises font partie du caractère mesure initiale de riposte’’.
Malheureusement, selon ses dires, ‘’dans la plupart des épidémies ou pandémies que nous avons eues, on a péché soit sur une de ces étapes ou sur toutes les étapes. Quand on revient en République de Guinée, il y a 10 ans, l’épidémie d’Ebola, c’était le cas. Un phénomène qui avait été observé, mais n’a pas été rapidement détecté. Après détection, cela n’a pas été rapidement notifié. Et même après la communication, les mesures de riposte initiale n’ont pas été mises en place de manière rapide’’.
Il déclare avoir eu ‘’l’opportunité il y a de cela 10 ans de travailler ici en Guinée sur l’épidémie d’Ebola sous l’autorité du gouvernement et du ministère de la santé. 10 ans après, étant revenu ici, je constate que des progrès ont été faits. Des mesures ont été mises en œuvre, des progrès ont été réalisés. Malheureusement, ils ne sont pas forcément traduits dans l’appréciation générale au niveau de la population. Des outils qui ont été développés pour évaluer les performances. Parce qu’en matière de préparation, de riposte aux épidémies, il y a plusieurs volets: vous voulez déjà vous assurer que vous avez la capacité de rapidement détecter le problème sanitaire, vous voulez vous assurer que vous avez la capacité de rapidement communiqué le problème aux différentes autorités compétentes et vous assurez que vous êtes en mesure de rapidement mettre en œuvre les mesures qui vont permettre de contrôler l’épidémie’’.
Et à chaque étape, indique-t-il, ‘’dès qu’il y a un manquement, tout le système est en branle. Conséquences, c’est la perte en vie humaine, la transmission des maladies. Nous sommes dans un monde où nous sommes éventuellement face à des épidémies. C’est en cela que l’approche 7-1-7 a été développé’’.
Le directeur par intérim du CDC a souligné l’importance de cette approche dans le contexte actuel où les épidémies et pandémies représentent des défis majeurs pour la santé publique mondiale. ‘’La rapidité et l’efficacité sont cruciales pour contenir et gérer les épidémies. L’approche 7-1-7 fournit un cadre clair et structuré pour garantir que les réponses soient rapides et coordonnées’’, précise-t-il.
Dr. Zomahoun a réitéré l’engagement du CDC et le gouvernement américain à soutenir la Guinée dans le renforcement de son système de santé publique.
Il rappelle que ‘’les Etats-Unis ont investi près 350 millions de dollars dans le contrôle du paludisme et l’élimination de la rage en Guinée. Nous appuyons le renforcement des capacités des laboratoires pour faire la passe. Dans un monde idéal, pour avoir une réactivité idéale, il faut que dans un délai maximum de 7 jours que le problème ait été identifié’’.
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