Africa-Press – Madagascar. La sortie officielle du numéro 154 de New Magazine s’est déroulée au sixième étage de l’Hôtel de la Poste le vendredi 29 avril 2022 à 18 heures. Ce journal mensuel renaît de ses centres après avoir arrêté sa production suite à la crise de 2008. Composée de jeunes journalistes dynamiques, la société se donne pour objectif de véhiculer un message positif. En effet, « si nous regardons et écoutons la télévision, nous pourrons y voir et entendre de mauvaises nouvelles. En lisant New Magazine, nous y trouverons de belles choses ».
Le sens du « market » est là. Jaojoby et Wawa sur la couverture, deux artistes de référence de la région septentrionale de l’île. Une affiche qui séduit les lecteurs originaires de la région. Un marketing réussi ! En fait, il s’agissait du premier magazine en couleur paru à la fin des années 1990. Désormais, il est concurrencé par bon nombre de publications périodiques. Une aventure humaine pleine de partage, une famille soudée à travers les 12 rubriques composant la revue, un message qui offre le sourire aux lecteurs, tels sont les principaux objectifs.
Un défi pour les zones enclavées. Quant à Antsiranana, ce fief des journaux d’autrefois, a changé de visage. Certes, de jeunes intellectuels lisent des newspapers, mais beaucoup ont laissé de côté la lecture. Lire n’est plus un divertissement. La technologie est tant vénérée, mais n’est pas souvent utilisée à bon escient. D’autant que les infrastructures routières reliant la région et le reste de la Grande île sont quasi-impraticables. La région est isolée. Alors, un sentiment de découragement et de sécessionnisme naît dans le cœur des habitants de cette contrée. Une question se pose, ce magazine pourra-t-il redonner le sourire aux Antsiranais ? Sera-t-il présent régulièrement ? Tout le monde espère que ce périodique ira jusqu’à Ankorikihely, Bobasakoa, Antafiamalama, Bobaomby. Qu’il ne se limite pas qu’à « Antsiranana tsara patry ». La ville ne constituant que des laboratoires improvisés de formes culturelles, de langages, de musiques, la campagne est la source de toutes les inspirations. Malheureusement, elle est marginalisée. Et c’est bien dommage !
Iss Heridiny
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