Africa-Press – Madagascar. Le Ministère des Mines et la Banque centrale appellent les opérateurs du secteur aurifère à manifester leur intérêt pour l’obtention d’un agrément officiel de comptoir de l’or dans une communiqué conjoint publié ce mois de mai 2025.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale pour la constitution d’une réserve d’or à l’échelle du pays, tout en encadrant l’exportation formelle de ce métal précieux. L’objectif affiché est clair: mobiliser un volume global de 8 tonnes d’or, réparti équitablement entre la dotation nationale (4 tonnes) et l’exportation (4 tonnes).
En 2023, six opérateurs ont obtenu leur licence pour un an sur les neuf qui avaient sollicité un agrément auprès de l’Agence nationale de la filière or (Anor). Selon un rapport de l’ITIE (Initiative pour la transparence des industries extractives) Madagascar, a exporté légalement seulement 5 kilos d’or en 2024, loin derrière l’objectif fixé par l’Etat qui est de 6 tonnes.
L’agrément de comptoir de l’or confère à son titulaire le droit de procéder à l’achat, la vente, le traitement, la fonte, l’exportation et l’importation du métal jaune. Tout titulaire de permis de recherche ou de permis d’exploitation pour l’or ainsi que tout bijoutier, voulant exporter leur production, est tenu d’obtenir un agrément de Comptoir de l’or, selon la loi. L’agrément est valide pour une durée d’un an à compter de sa date d’octroi, et est renouvelable une ou plusieurs fois pour la même durée. Le montant du droit d’agrément est de 20 millions d’ariary.
Les opérateurs intéressés doivent faire acte de candidature avant le mardi 3 juin 2025 à 10 heures. Le processus exige notamment un dossier complet comportant une lettre d’intention, un récépissé de dépôt de demande d’agrément et une lettre d’engagement officielle, à transmettre soit physiquement, soit par voie électronique à la Banque centrale. L’ouverture des plis se fera en séance publique dans les locaux de la banque centrale, avant une phase d’évaluation approfondie prévue du 4 au 6 juin.
Ce dispositif vise à professionnaliser et formaliser davantage la chaîne de l’or à Madagascar, où la filière souffre encore d’évasions et de circuits parallèles. Il s’agit également de renforcer la position stratégique de l’or dans les réserves de l’État, en période de volatilité économique mondiale.
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