Affaire des Cinq Avions: Ministre des Transports Accusé

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Affaire des Cinq Avions: Ministre des Transports Accusé
Affaire des Cinq Avions: Ministre des Transports Accusé

Africa-Press – Madagascar. Un nouveau rebondissement secoue l’affaire des cinq aéronefs liés à Madagascar Airlines, dont le transfert suspect vers l’Iran alimente une vive controverse. Cette fois, c’est Rinah Rakotomanga, ancienne présidente du Conseil d’administration de Madagascar Airlines et figure influente du régime Rajoelina, qui monte au créneau et met directement en cause le ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo.

Dans un message aux accents de dénonciation, Rinah Rakotomanga accuse publiquement le ministre d’avoir obligé l’Aviation civile de Madagascar (ACM) à délivrer précipitamment de documents provisoires — les certificats d’immatriculation (CIP) et de navigabilité (CDN) — pour les appareils en question. Elle évoque une « manipulation orchestrée » visant à faire croire que les appareils étaient destinés à la relance d’Air Madagascar, alors qu’ils auraient, selon elle, été expédiés en Iran dans le cadre d’un plan préétabli. Elle dénonce également des promesses trompeuses faites aux employés d’Air Madagascar, une compagnie pourtant sous redressement judiciaire, ainsi qu’un projet de détournement d’actifs au profit de Madagascar Airlines, une entité créée récemment.

Ces révélations interviennent après que l’ACM a publié, samedi dernier, un communiqué officiel dans lequel elle dément toute implication de l’État malgache dans une opération aéronautique vers l’Iran. L’autorité affirme que les immatriculations avaient été délivrées « selon les normes en vigueur » et qu’aucune irrégularité n’était à signaler au moment des procédures. Mais, il y aurait finalement des falsifications des documents et que la partie malgache aurait déjà porté plainte.

Mais les informations relayées par plusieurs médias internationaux la semaine dernière jettent une ombre persistante sur cette version. Selon leurs enquêtes, cinq avions ayant transité administrativement par Madagascar auraient été livrés à l’Iran, contournant potentiellement des sanctions internationales. Cette opération a aussitôt éveillé des soupçons d’abus de pouvoir, de falsification administrative, voire de compromission diplomatique.

La sortie médiatique de Rinah Rakotomanga donne un nouvel écho politique à cette affaire. Elle appelle le président et le Premier ministre à faire toute la lumière sur ce qu’elle qualifie de dérive grave, dénonçant un climat de « cupidité excessive » qui, selon elle, « précipite le pays vers le gouffre ».

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