Africa-Press – Madagascar. Madagascar ouvrira ses frontières à partir de demain à l’Europe, qui, depuis hier, est devenue l’épicentre de la pandémie.
Le secteur touristique a poussé un ouf de soulagement après l’ouverture des frontières malgaches aux voyageurs internationaux. À partir de demain, elles seront ouvertes aux touristes en provenance du vieux continent. Mais là-bas, la situation sanitaire se dégrade peu à peu ces derniers jours. Hier, l’Organisation mondiale de la santé a tiré la sonnette d’alarme sur la progression des contaminations de Covid-19 dans plusieurs pays européens. Le virus circule en Europe avec « un rythme très préoccupant », a alerté l’OMS, hier, par rapport à d’autres régions du monde. Et les chiffres avancés par cette organisation internationale sont effroyables car d’ici février, cette vitesse de contaminations peut « tuer près de 500 000 personnes en Europe », a-t-elle signalé.
Epicentre.
C’est dans ce contexte sanitaire très alarmant que les frontières malgaches vont s’ouvrir aux voyageurs en provenance des pays européens à partir de demain. L’Europe est devenue l’épicentre de la pandémie de Covid-19, a affirmé hier l’Organisation mondiale de la santé. En effet, la menace d’une troisième vague guette le pays. Et le redoutable variant Delta est déjà aux portes du pays. Jusqu’à maintenant, ce variant qui a meurtri plusieurs pays n’a pas encore été détecté dans le pays. Madagascar reste, jusqu’à présent, épargné par l’intensité du Delta. Mais cette tendance peut se renverser avec l’ouverture des frontières aux voyageurs internationaux.
Formation sanitaire.
L’alerte est donnée en Europe avec un taux de vaccination à hauteur de 47% de la population du continent. Mais dans le pays, la reprise épidémique risque d’être plus ravageuse avec son taux de couverture vaccinale de seulement 2,2%. La majorité de la population demeure encore non protégée contre la Covid-19 après six mois de campagne de vaccination. Beaucoup de Malgaches restent alors très exposés aux contaminations de la Covid-19 et au risque de forme grave qui est la principale cause des décès liés à la pandémie. En matière de vaccination, le pays a encore du chemin à faire pour administrer plus de doses d’injections. Car jusqu’à présent, la ruée vers les sites de vaccination est loin d’être une réalité. Le rebond épidémique est, en effet, à craindre et les formations sanitaires du pays risquent également d’en subir les conséquences.
La gestion d’une autre vague épidémique ne sera pas une mince affaire pour le gouvernement en place. Car elle risque davantage d’accentuer la crise sociale déjà manifeste actuellement. La progression épidémique sera accompagnée par de nouvelles restrictions et fragilise le tissu économique déjà anéanti par les deux premières vagues de la pandémie. La conjoncture s’annonce difficile, en effet, si une nouvelle vague de contaminations à la Covid-19 survient dans les mois qui viennent.
Recueillis par Rija R.
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