La députée Masy Goulamaly retrouve enfin sa liberté

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La députée Masy Goulamaly retrouve enfin sa liberté
La députée Masy Goulamaly retrouve enfin sa liberté

Africa-Press – Madagascar. Arrêtée le 30 mai, au lendemain du scrutin des élections législatives, la députée de Tsihombe, Masy Goulamaly, retrouve enfin sa liberté après avoir été placée en résidence surveillée à Ambovombe durant près de deux semaines. Elle aurait été libérée lundi, à la suite d’une comparution devant le tribunal d’Ambovobe. Néanmoins, elle reste sous contrôle judiciaire et devrait se présenter devant le juge chaque mois.

La députée, candidate à sa propre succession, a comparu avec dix autres personnes impliquées dans l’incendie du bureau de la Commission électorale de district de Tsihombe et de la Section de recensement des matériels de vote (SRMV) de cette circonscription électorale. Cette parlementaire a été accusée d’avoir orchestré ce crime qui a conduit à l’incapacité de publier les résultats provisoires des élections dans cette localité la semaine dernière.

La députée sortante aurait nié en bloc les accusations portées sur elle lors de sa comparution. Aucune information n’a encore été divulguée concernant les autres personnes qui se retrouvaient avec elle devant le juge. Ces dernières sont notamment accusées d’avoir été l’auteurs de ces actes criminels.

Les informations qui circulaient lors de l’incendie indiquent que l’acte résulte du mécontentement de la population par rapport aux résultats des élections qui ne reflétaient pas le choix des électeurs. Des suspicions de fraude électorale a en effet été évoquées. Des électeurs, las de la pratique politique dans le pays, et qui ont déjà perdu confiance en la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), la seule juridiction qui a le pouvoir de valider ou non les résultats, ont alors décidé de faire justice eux-mêmes.

Mais cette affaire a malheureusement pris une autre ampleur extra-juridictionnelle, selon les propos des juristes du fait que la députée a été arrêtée en pleine session ordinaire de l’Assemblée nationale. La session en question s’est ouverte avant la tenue des élections et ne devrait se clôturer que vers le début du mois de juillet. Dans ce cas de figure, une autorisation de l’Assemblée nationale est nécessaire pour pouvoir interpeller la mise en cause. Mais la procédure n’aurait pas été respectée.

La libération de la députée sous contrôle judiciaire marque une nouvelle étape dans cette affaire complexe qui soulève des questions sur l’application de la loi et le respect des procédures légales. On attend de voir comment cette affaire évoluera et quelles seront les prochaines étapes dans cette affaire qui continue de défrayer la chronique.

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