Mai 72 : Une commémoration réussie à Ankatso

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Mai 72 : Une commémoration réussie à Ankatso
Mai 72 : Une commémoration réussie à Ankatso

Africa-Press – Madagascar. Entre une manifestation scientifique et une pincée politique, la journée d’études d’hier, à Ankatso, a battu son plein, et a suscité l’intérêt des jeunes.

La commémoration du cinquantenaire du 13 mai 1972 a battu son plein hier, à Ankatso dans l’Amphi Confucius, avec la journée d’études organisée par la mention Histoire, sous les ailes de la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung. Au-delà d’une manifestation culturelle et scientifique bien réussie, une certaine connotation politique n’est pas à exclure. Portant le thème « 1972, genèse, évènement et héritage », cette journée a réuni des chercheurs de renoms, des anciens du mouvement mais surtout des jeunes qui ont montré leurs intérêts particuliers à l’histoire.

Divisée en trois sessions, la journée a fait la traversée des événements qui ont marqué cette manifestation. D’avril 1971, avec le MONIMA de Monja Jaona, aux impacts socio-culturels de mai 1972, les scientifiques comme Denis Alexandre Lahiniriko ou encore Irène Rabenoro ont fait plonger les jeunes auditoires dans les fougues et les enthousiasmes des lycéens et des universitaires de 1972 en recherche de l’émancipation. Avec une situation particulière que le pays traverse, il reste à savoir si on peut tirer des leçons de l’histoire.

Pratiques. Des intervenants n’ont pas manqué de critiquer la similarité entre certaines pratiques de la Première République, qui ont conduit à la chute de celle-ci, et celle de la classe dirigeante actuelle. « Le parti Etat et l’Etat parti réapparaît actuellement », indique Constant Raveloson, une des figures de cette manifestation, en prenant le micro hier, tout en continuant qu’ « il faut sortir du piège de cette pratique ». En s’adressant aux jeunes, il a glissé quelques mots pinçants.

« Il faut que vous arriviez à faire la différence entre les discours et les actes des dirigeants », a-t-il fait entendre. « Il faut tout remettre en place. On assiste à la détérioration des valeurs et des soatoavina malagasy », a, par contre, souligné le Père Rabenirina, un des panélistes, en parlant de la sortie prochaine de ses ouvragesportant sur ce sujet.Entre le passé et le présent, il n’y a pas de coupure. La notion de la Continuité de l’Etat devrait aussi s’appliquer dans tous les domaines, a-t-on fait entendre hier. Sans se vouloir prendre la place du donneur de leçon, l’histoire devrait servir à améliorer l’avenir et des leçons devraient être tirées de ces événements de 1971 et 1972.

Recueillis par Julien R.

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