Africa-Press – Madagascar. Les autorités seychelloises ont annoncé l’interception d’un bateau malgache en train de pêcher illégalement des concombres de mer dans leurs eaux le 30 janvier derniers. Douze pêcheurs, originaires des communes rurales de Maromandia et Ambolobozo dans le district d’Analalava, ont été identifiés comme responsables de cette infraction. Le bateau qu’ils utilisaient a été déclaré disparu depuis le 17 janvier dernier.
Ce bateau, nommé « Metro du Nord » et enregistré sous le numéro MJ-F22.012, provient de la localité d’Ambaliha, Analalava. Bien qu’il ait été loué pour des activités de pêche, il n’avait pas obtenu le permis nécessaire pour quitter le port. Après sa disparition, une alerte a été lancée auprès des autorités locales. Selon les informations fournies par les responsables malgaches, ce bateau n’avait jamais quitté le port d’Analalava. Toutes les actions entreprises dans cette affaire étaient en totale illégalité.
Une enquête approfondie est actuellement menée, et le gouvernement, en collaboration avec les autorités seychelloises, met tout en œuvre pour assurer le rapatriement des pêcheurs malgaches à Madagascar. Parallèlement, une réunion s’est tenue à Ampandrianomby, réunissant le ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, Paubert Mahatante, et le vice-président de l’Assemblée nationale du district de Mahajanga, Princia Soafilira. Étaient également présents des représentants de la Gendarmerie, de l’APMF, du CRFIM de la Marine nationale, ainsi que des membres de la société civile, afin de discuter des responsabilités à assumer face à cette situation.
Le ministère de la Pêche et de l’Économie bleue a souligné qu’il est strictement interdit de pêcher des concombres de mer dans la partie nord de l’île, particulièrement dans les régions de Boeny, Sofia, Diana et Sava. Cette espèce est protégée, car ses populations sont en voie d’épuisement. De plus, la pêche en dehors des eaux de Madagascar est totalement prohibée.
En février 2024, 164 pêcheurs malgaches ont déjà été arrêtés au large de Providence aux Seychelles pour pêche illicite. Parmi les pêcheurs appréhendés, plusieurs étaient identifié comme des récidivistes. La grande moitié d’entre eux sont originaires d’Analalava. Des élus ont également fait l’objet d’enquêtes à ce moment là.
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